De temps en temps, on trouve des jeux qui marquent. Ce genre de jeux auquel on repense avec un sourire aux lèvres et un brin de nostalgie. Des années plus tard, on se remémore des musiques, on revoit des scènes et d’un coup, on l’exhume d’un tiroir et on y rejoue avec le même plaisir. Plus que des classiques, ces jeux son intemporels.
Thunder Force 3 est un de ces jeux.
Mon nom est 3, Thunder Force 3!
Faisons vite l’impasse sur le scénario (un ordinateur géant veut détruire la galaxie à l’aide de son armée robotisée et vous seul pouvez l’en empêcher) et concentrons nous sur l’essentiel. Thunder Force 3 est un jeu de tir à scrolling horizontal, genre assez peu représenté sur Mégadrive. A l’époque de sa sortie, celui-ci effectuait une cassure nette avec les 2 précédents opus qui alternaient les scrollings et/ou étaient d’un piètre intérêt. La principale différence avec ses ainés réside dans l’incroyable qualité de Thunder Force 3.
Graphisme fins et détaillés, maniabilité au millipoil, intérêt astronomique et plaisir de jeu démentiel … ce jeu est une véritable bombe à plus d’un titre. Acclamé à sa sortie, vénéré par ses fans et établissant un nouveau standard dans le genre, Thunder Force 3 est directement entré dans la légende par la grande porte.
Dans le cochon, tout est bon.
Examinons donc le bébé point par point. Graphiquement déjà, on prend une claque. Rappelons-nous que le jeu sort sur Mégadrive, une très bonne console mais qui peine à se démarquer de la concurrence. Et tout à coup, on se retrouve avec une finesse graphique étonnante, des effets de transparence, de distorsion, plusieurs niveaux de profondeur de décorsou encore des accélérations et décélérations qui ne nuisent jamais au frame rate. Woaow.
Pour beaucoup, ce jeu avait un aspect technique qui n’avait pas à rougir face à, par exemple, des jeux Neo-Geo (ce qui n’est pas rien).Le jeu se veut également nerveux et rythmé au point qu’il n’est pas rare de se trouver cerné d’ennemis et de tirs sans jamais que le jeu n’en devienne fouillis.
Au millimètre près.
La maniabilité excellente renforce encore un constat déjà fort positif. Votre vaisseau répond au doigt et à l’œil et la gestion des collisions est des plus précises. Vous avez également la possibilité en cours de jeu d’augmenter ou de réduire la vitesse de déplacement de votre vaisseau (4 niveaux de vitesse). Ceci vous aidera à esquiver plus facilement les tirs, à passer plus rapidement un passage dangereux ou encore à avancer prudemment lorsque, par exemple, les décors commencent à se mouvoir, voire à devenir agressifs. Et c’est vraiment dans ce genre de cas où l’on se rend compte qu’un pixel en plus ou en moins fait la différence. Vous vous amuserez d’ailleurs assez vite à esquiver les tirs ennemis avec dextérité.
Rock’n Roll.
L’aspect sonore n’est pas en reste. La musique d’ambiance, pour commencer, est de très bonne facture. Celle-ci suit bien le rythme du jeu et est assez variée. Chaque niveau et chaque boss aura sa musique d’ambiance. Comme preuve de qualité, les musiques vous trotteront dans la tête bien longtemps après avoir arrêté la console. Les bruitages sont corrects sans être exceptionnels. Le tout fait un ensemble très cohérent qui vous prends souvent aux trippes.
Une mécanique bien huilée.
Cinq armes en tout (dont deux de base systématiquement dans votre inventaire) que vous pouvez échanger à tout moment vous permettront de mitrailler à tout va.Cinq armes … ça peut paraître peu mais c’est pourtant énorme. Dans l’ordre, il y aura le double tir droit devant (standard), le tir avant et arrière simultané, l’onde de choc en forme de demi-cercle, le tir simple agrémenté de tirs de missiles en haut et en bas et enfin les boules d’énergie autoguidées. A cela s’ajoute la possibilité d’upgrade des deux premières armes pour devenir de puissants rayons de mort. Les trois autres armes seront à gagner au fur et à mesure de votre progression en détruisant de petits vaisseaux cargo.
On peut encore aller plus loin avec les «ailes». Ces deux pods invincibles tournoyant autour de votre vaisseau auront un rôle à la fois offensif et défensif. D’une part, votre puissance de tir se verra décuplée car chaque aile agira comme un point de tir supplémentaire réduisant en charpie les ennemis voulant s’y frotter trop près. D’autre part, vos ailes peuvent intercepter les tirs ennemis. Et là, le fait que vos ailes tournoient constamment autour de votre vaisseau vous rendra la tâche d’interception des tirs assez ardue mais pourtant vitale pour votre survie à court terme. Ajoutons enfin un bouclier pouvant absorber 3 tirs/contacts avec les ennemis et vous obtiendrez un mélange détonnant de possibilités de gameplay.
Et l’intérêt dans tout ça?
L’intérêt est constamment présent. D’abord dans le plaisir de jeu, ensuite dans le plaisir de la découverte. La première partie du jeu vous invite à choisir votre niveau de départ. Cinq planètes sont proposées, chacune avec un environnement graphique et sonore différent des autres (glace, lave, sous l’eau, dans une grotte, …). Chaque «nettoyage» de planète étant terminé par un énorme boss dont, heureusement, le point faible est décrit en début de mission. Vient enfin le moment de s’attaquer au vilain méchant de l’histoire dans sa base spatiale. Cette partie se divise en 3 : l’extérieur de la base spatiale, l’intérieur labyrinthique et le combat final.
‘Hé bon mais ‘hé ‘haud! (C’est bon mais c’est chaud)
Le jeu se termine, pour un joueur connaissant les niveaux par cœur, en un peu plus d’une heure. Une heure, oui mais … pourvu qu’on s’accroche! Si la difficulté est progressive, il faut quand même se rendre compte que ce jeu (et même ce genre de jeu en général) n’est pas vraiment pour les petits joueurs. Des dizaines d’essais seront nécessaires pour terminer le jeu et seuls les véritables acharnés (dont je fais partie … ) se risqueront aux niveaux de difficultés les plus élevés : plus d’ennemis, des boss plus forts et plus rapides, vos armes disparaissent à chaque décès … Ceci dit, les accros du high score y trouveront leur intérêt, le niveau de difficulté multipliant les points de bonus mais il faut vraiment être très motivé.
Entrez dans la légende … si vous l’osez.
Tout est dit, Thunder Force 3 est une merveille qui se place dans le peloton de tête des meilleurs jeux sur Mégadrive. Sa difficulté ne le mets pas à la portée de tout le monde mais, si vous en avez l’occasion, n’hésitez pas à l’essayer pour vous rendre compte de son potentiel et de ses énormes qualités. Thunder Force 3 est la référence des jeux de tirs sur Mégadrive et seul son descendant, Thunder Force 4, serait susceptible de lui ravir ce titre.
Appréciation globale
9/10
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