Dans les dessins animés (mangas) de notre enfance, on avait beaucoup de robots géants qui sauvaient le monde. Les plus connus chez nous tels Goldorak, Robotech (Macross) et autre Patlabor ont fait le bonheur de la génération Club Dorothée. Imaginez maintenant tous ces personnages d’univers bien différents réunis au sein d’un jeu de combat. On en saliverait presque rien qu’à l’idée. Ce qui est génial, c’est que CAPCOM ait eu cette idée et nous ait proposé le jeu Tech Romancer.
« Methamorphose ! » Actarus (Goldorak)
CAPCOM, un des leaders dans les genres action/combat, s’est donc décidé à exaucer nos vœux d’humbles gamers. Et c’est la Dreamcast qui va accueillir le bébé … que du bonheur. Tech Romancer nous propose directement 9 personnages jouables dans le mode histoire. Mode des plus fourni car chacun des robots (et son/ses pilotes associés) a un scénario très complet. En plus, l’histoire du personnage peut évoluer en cours de route car plusieurs embranchements voire fins sont possibles suivant des choix entre les combats ou des actions/défis à remplir en cours de combat. Chaque scénario est bien pensé et surtout bien présenté avec des images type manga de toute beauté. Et, le fait d’avoir plusieurs pilotes possibles pour certains robots augmente encore le nombre de scénario. C’est vraiment du tout bon. Le casting des combattants n’est pas en reste avec des ersatz de certains des plus connus méchas japonais : un clone de Mazinger Z (l’ancêtre de Goldorak), un varitech de Robotech, un clône de l’EVA01 d’Evangelion, un Ingram surarmé de Patlabor, un Gundam rouge du plus bel effet, un Getter Robo formé par 2 vaisseaux … On a aussi droit à des robots plus « exotiques » comme Bolon, robot créé par magie (un assemblage d’un bateau, d’un camion, d’une grue ...). Il y a aussi les deux autres combattants qui servent la plupart du temps comme sous-boss avec un boss final décliné en 2 versions. Quel casting mes aïeux. On ajoute en plus des environnements destructibles (un peu seulement), l’utilisation d’items comme des armes ou autres, des tonnes d’attaques spéciales, des transformations pour certains robots, un super finish par personnage, on secoue le tout et on sert directement avec un peu de glace.
« Allez Alphonse, on y va !» Elodie (Patlabor)
C’est bien beau d’avoir un casting aussi efficace, encore faut-il que la technique suive. Et là encore, c’est d’un haut niveau. Les graphismes sont très colorés et les artworks de début de combat sont magnifiques. Les animations sont certes un peu rigides parfois (robots oblige) mais le tout est très correct. Chaque robot a sa façon de bouger qui lui est propre et chaque robot suis bien son modèle dans sa gestuelle. Le plus drôle est de voir les fins de chaque combat. On se croirait presque devant un épisode de Bioman avec les super finishs, l’explosion de son adversaire et la pose de la victoire. Petit point des plus appréciables, s’éloigner de son adversaire fait faire un zoom arrière à la caméra comme dans les jeux SNK. Pratique pour les attaques à distance ou reprendre son souffle. Les nombreux environnements de combat seront certes un peu vides mais variés et bien dessinés. Sur la plupart, on pourra trouver des immeubles ou autres bâtiments que l’on réduira aisément en poussière pour récolter l’un ou l’autre item. Chaque robot à ses items bien à lui (la lance pour Gouren, la hache pour le Twinzam …) et d’autres communs (vie, armure …). La maniabilité de chaque robot est excellente. Ceux-ci répondent au doigt et à l’œil. CAPCOM a même pris le parti de faire quasi les mêmes contrôles (surtout au niveau des attaques spéciales) pour chaque robot. Ce parti-pris permet de pouvoir rapidement switcher d’un robot à l’autre, ce qui est par exemple fort appréciable en versus. Il est peut-être dommage que le design des robots soit par endroit un peu cubique mais bon, on parle de robots en métal, pas d’un karatéka en kimono. Ce genre de détail, loin de gêner, renforce l’immersion du jeu. Les différentes attaques font de beaux effets de couleur. On est loin d’un Soul Calibur mais çà en jette quand même.
« Très bien père, je piloterais ce robot. » Ikari (Evangelion)
Outre les modes de jeux classiques que sont le mode histoire, le mode héros (arcade) et le Versus, un mode très intéressant fait son apparition : le techno-dôme. Dans ce lieu, vous pourrez débloquer divers bonus comme des artworks, les historiques de chaque robots et pilotes, le détail des embranchements de chaque histoires et comment débloquer les autres embranchements et même des mini jeux pour la VMU (la carte mémoire de la Dreamcast). Ces mini jeux (un jeu de shoot, un jeu d’association …) serviront à gagner des crédits pour débloquer encore plus de bonus. Qu’elle fraicheur dans ce système. Peu de jeux utilisent la VMU et Tech Romancer fait plus que l’utiliser. La VMU est un élément indispensable pour augmenter la durée de vie du jeu. En parlant de durée de vie, il faut reconnaître que le jeu est un peu court. Les combats, s’ils sont rythmés et bien menés, sont aussi rapides. Chaque joueur dispose d’une barre d’armure et d’une barre de vie qu’il peut vider 2 fois avant de mourir. Mais bon, on ne demande pas à un jeu de combat de durer des heures pour terminer un mode histoire non plus. Comme de toute façon, voir toutes les fins et embranchements d’une histoire vous obligera à recommencer plusieurs fois chaque personnage, il y a de la matière. Le Versus n’est pas en reste. Les affrontements sont très dynamiques et on peu s’amuser des heures durant à essayer toutes les possibilités de transformations, d’attaques spéciales et de super finish.
« Préparez vous au combat. » Amiral Gloval (Robotech)
Que dire de plus? Beau, complet, entrainant et proposant un mode 60 Hz, Tech Romancer ne laissera personne indifférent. Le sujet utilisé (les robots manga) ne plaira pas à tout le monde mais, comme dans toutes choses, on aime ou on n’aime pas. Tech Romancer est une des valeurs sure de la Dreamcast et réussi son entrée dans le monde très fermé des jeux de combat d’exception.
Appréciation globale
8/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire