Petit point d’histoire : Bionic Commando, c’était, il y a déjà quelques années, un chouette petit jeu de plates-formes 2D. Dans ce jeu, le héros se déplaçait en utilisant un grappin remplaçant son bras gauche tel un Tarzan des temps modernes entres immeubles et canyons tout en mitraillant à tout va les vagues incessantes d’ennemis. On se souviendra également de la difficulté exagérée de ce jeu – apparu d’abord en arcade – qui en aura rendu fou plus d’un.
Jackpot !
On le sait et on le voit de plus en plus, la nouvelle tendance dans les jeux vidéos est de mettre au gout du jour d’anciennes licences à succès. On a déjà eu droit à Altered Beast, Golden Axe et bien d‘autres vieux titres réadapté avec plus ou moins de succès … souvent moins d’ailleurs. Bionic Commando fait donc partie de cette fièvre du Revival. Est-ce que çà peut donner un bon jeu, au moins égal à son illustre ainé ? Restons optimistes et voyons ce que Nathan (le nom du héros) à dans le ventre.
Moteur, action.
L’histoire est somme toute classique, voire complètement convenue. On récupère un ancien héro déchu (vous en l’occurrence) pour une mission suicide qui enchaine sur les prévisibles flashbacks amoureux, trahison et quête de vengeance … Bof. Même si ce n’est pas vraiment pour le scénario que l’on achètera ce genre de jeu, çà reste un peu pauvre. L’ajout de quelques personnages secondaire qui apparaissent de ci, de là n’apporte rien à l’intrigue. Cà démarre bien mal cette histoire.
Spiderman attitude.
Voyons maintenant ce que le bébé à vraiment dans le ventre. Premier constat : c’est beau. Sans être exceptionnel, les environnements et les décors variés (ville en ruine, grottes, jungle, …) sont très agréable à l’œil. Les différents intervenants (alliés ou ennemis) sont très détaillés et assez bien animés. Rien à dire, on sent un réel effort sur les graphismes et çà fait vraiment plaisir. Pour ce qui est du jeu en lui-même, c’est également très agréable. Se balancer d’immeuble en immeubles, d’arbre en arbre ou autre point de décor à coup de grappin est purement jouissif et donne une grande impression de liberté de déplacement. Pour un peu, on se prendrait pour un Spiderman sur vitaminé coiffé à l’afro. Les phases de plate-forme et de combat s’enchainent limitant les temps morts. On se plait à utiliser tous les éléments du décor pour s’accrocher, se balancer ou les lancer sur les ennemis. Vous prendrez d’ailleurs bien vite goût à lancer sur vos ennemis tout ce qui vous tombe sous le grappin, voire les ennemis eux-mêmes. En çà, la liberté d’action est énorme. On aime aussi les passages gunfights car votre bras bionique n’est pas votre seule arme. En effet, pistolets, mitrailleurs, fusils de sniper, bazookas et autres lasers sont de la partie pour vous aider à exploser du méchant « tout en finesse ». Tout ceci donne à Bionic Commando une grande fraicheur et un vrai plaisir de jeu.
« Game Over » … Nooooonnnnnn !!!
Malheureusement, tout n’est pas rose dans la vie et il en va de même dans ce jeu. Le premier et problème réside dans la maniabilité du héros (du grappin principalement) qui, si elle est très bonne, vous demandera quand même +- 2 heures d’apprentissage pour bien le maitriser. 2 heures pendant lesquelles vous réessayerez avec plus ou moins de succès des passages de haute voltige pour le moins horripilants. Même si, une fois pris le coup de main le jeu devient très agréable, ce début laborieux risque d’en décourager plus d’un. Autre point : la mort. Votre héros est très sensible à l’eau (implants bioniques oblige) et tomber dans une flaque un peu profonde ou une rivière est une invitation à une mort lente, très lente même. (Sachant que beaucoup de niveaux sont inondés …) Et vous le constatez vite, Nathan prends son temps pour mourir. Entre le moment la mort, le petit tout au dessus du corps et le temps de rechargement du dernier point de contrôle, il faut compter un peu plus de 20 secondes. Et quand c’est la dixième fois qu’on essaye un passage compliqué, çà devient très frustrant. Au rayon des contraintes, il y a aussi ce point regrettable d’avoir bridé l’impression de liberté du héros en l’enclavant dans un espèce de grand couloir d’où s’échapper signifie la mort. Pour chaque mission, il faut se déplacer d’un point A à un point B mais n’imaginez pas que la ligne droite est le plus court chemin entre ces points. En effet, des « zones radioactives » jalonnent les niveaux et y enter signifie une mort à très courte échéance. Ce parti pris force le joueur à suivre le chemin décidé par les développeurs du jeu mais parfois (souvent) en se rends compte trop tard de son erreur. Par exemple, grimper sur le toit d’in immeuble pour avoir une vue globale de la situation et tenter d’atteindre l’immeuble voisin semble une bonne idée mais, arrivé sur le toit, on se retrouve dans une zone radioactive qui signe votre arrêt de mort sans avoir compris ce qui se passait.
1 + 1 – 1 + 1 = Pas trop mal.
On pouvait s’attendre au pire et finalement, Bionic Commando remplit parfaitement son contrat : beau, plaisant à jouer, une difficulté progressive sans jamais être insurmontable et un jeu suffisamment varié. Ses quelques défauts ne sont pas trop rébarbatifs pour peu que l’on dépasse les 2 premières heures de jeu. Avec ses +- 12 heures d’aventure (ce qui reste assez correct), et un mode multi-joueurs qui, s’il n’a rien de palpitant, a le mérite d’exister, Bionic Commando est un très bon investissement. Mon seul vrai regret est la fin un peu bâclée qui ne casse pas trop pattes à un canard et ne n’apporte quasi rien au scénario.
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