21 mai 2013

PLAYSTATION 3 : F.E.A.R. 2 - Project Origin


Il est un peu difficile de classifier les jeux de la série F.E.A.R. étant donné qu’on parle ici d’un mélange de deux genres : le FPS  et le survival-horror. Le premier épisode avait marqué les esprits avec son ambiance  pesante et son côté surnaturel, le tout couplé à une I.A. impressionnante. F.E.A.R. 2 - Project Origin vous propose de reprendre exactement là où le premier F.E.A.R. s’arrête : l’explosion gigantesque qui devait détruire Alma, la zombie aux pouvoirs psychiques démesurés … mais si vous avez joué au premier F.E.A.R., vous savez déjà qu’il n’en est rien.

 




Alma , le retour.

Pour ceux du dernier rang qui n’ont pas suivi le début, voici un petit récapitulatif de l’histoire de F.E.A.R. premier du nom. On y dirigeait un membre du F.E.A.R., unité militaire d’élite habituée à traiter avec les affaires à tendances paranormales. On devait enquêter sur une attaque perpétrée par une division armée complète de soldats contrôlés psychiquement par un général devenu fou. Cette attaque visait la société Armacham qui a créé ce général et son armée. Au fur et à mesure, on constate la présence d’une fillette fantôme qui s’amuse à tuer des gens, à vous faire peur …. Pour enfin comprendre que le général cherchait avec cette attaque à trouver où Alma, la super télépathe dont l’ADN a été utilisé comme base pour lui et son armée, était enfermée. On apprend également qu’elle a été euthanasiée 15 ans plus tôt dans sa bulle de confinement mais que son pouvoir l’a maintenue en léthargie tout au long de ces années de solitude.  Enfin libérée, elle pouvait exercer sa vengeance et il n’y eu d’autre choix que de forcer une explosion nucléaire pour tenter de la vaincre … raté. La dernière scène vous montre avec votre équipe dans un hélicoptère d’évacuation, espérant en avoir fini avec Alma … qui elle-même montait dans l’hélicoptère pour  en finir avec vous.  Avec son ambiance parfaitement bien dosée et  son I.A. canon, F.E.A.R. a fait beaucoup parler de lui-même si on lui a souvent reproché son level-design peu inspiré, répétitif et linéaire.



 

 

 

 

 

Un peu plus loin, une autre équipe …

Dans F.E.A.R. 2 - Project Origin, on est toujours dans la même histoire et vous et votre équipe êtes chargés de trouver et protéger la dirigeante d’Armacham cachée dans un autre building durant l’attaque des soldats clones,  juste au moment de la gigantesque explosion qui clôture le premier épisode. Vous voici blessé par l’explosion et emmené dans une espèce d’hôpital privé d’Armacham où Alma vous apparaît et où d’étranges expériences sont pratiquées sur vous et votre équipe. Soudain, c’est la panique : l’hôpital est attaqué par une unité privée d’Armacham envoyée par le comité de direction qui veut éliminer toutes les traces et liens avec l’affaire Alma, incluant tous ceux qui y ont participé de près ou de loin. Vous voici dès lors avec 3 ennemis distincts : L’unité d’Armacham qui vous considère comme une menace, Alma qui veut absorber votre potentiel psychique (voire plus) et les soldats clonés contrôlés par Alma dont quelques échappés d’expériences ratées du plus bel effet. Autant dire que la journée sera des plus mouvementée pour vous et votre équipe qui devra tenter de survivre à tous ces attaquants et tenter d’éliminer Alma tout en farfouillant dans les secrets d’Armacham.



 

 

 

 

 

De proie à chasseur.

Si l’histoire reste dans la continuité du premier F.E.A.R., elle devient plus compliquée et plus glauque dans ce deuxième épisode. Surtout qu’en allant de plus en plus loin dans les secrets d’Armacham, on a l’impression que de terribles évènements ont eu lieu et auraient du avoir lieu si Alma n’avait pas lancé son attaque. Pourtant, ne croyez pas que les explications vous tomberont dessus simplement car il faudra chercher les dossiers et autres documents explicatifs tout au long des niveaux. D’accord, il n’y a rien d’obligatoire mais c’est mieux de comprendre l’intrigue plutôt que d’avancer le fusil au poing sans se demander quoi que ce soit. Bonne nouvelle, l’I.A. des ennemis est toujours aussi bonne, attendez vous à des combats parfois compliqués mais, tout comme dans le premier épisode, vous aurez encore la possibilité d’utiliser une sorte de bullet-time pour faciliter grandement votre progression. Autre bonne nouvelle, il y a beaucoup plus d’environnements dans lesquels vous pourrez évoluer même si on a quand même l’impression qu’ils se ressemblent tous un peu. Côté graphismes, c’est correct sans être le top du top. Disons qu’on reste dans la continuité mais dans le bon sens. Enfin, pour les fans de gros robots, sachez que vous pourrez prendre les commandes d’un robot de combat histoire de faire le ménage en profondeur. Pourtant, si les premières minutes sont assez jouissives, l’ennui s’installe vite à bord de cette machine de guerre qui se répare toute seule … donc virtuellement invincible. Et c’est un peu dommage car cette sensation d’ennui devient parfois récurrente tant les situations qui s’enchainent tendent un peu à se répéter.



 

 

 

 

 

Et Alma dans tout ça ?

Alma est présente et bien présente, beaucoup plus que dans le premier opus d’ailleurs. F.E.A.R. était un jeu qui misait beaucoup sur son ambiance et Project Origin fonce sur le même chemin tout en montant l’intensité. Après tout, Alma est libre et vous aurez souvent à lui faire face dans des corps à corps endiablés. Mais attention, parfois les images qu’Alma vous projettera vous transporteront à des endroits insoupçonnés (mentalement et/ou physiquement). Ces images ou séquences vous aideront également à mieux comprendre les motivations d’Alma. Autre point de nouveauté dans ce Project Origin, vous pourrez contrôler beaucoup de tourelles assez puissantes pour résister à des vagues d’ennemis toujours plus nombreuses. Aussi, les interactions avec votre équipe sont plus nombreuses … même si ladite équipe se réduit au fur et à mesure du jeu. Passé le mode solo qui vous tiendra entre 10 et 15 heures en haleine, vous pourrez aussi taquiner du réseau avec quelques modes de jeu plus qu’habituels mais sans réelle personnalité. Franchement, le mode réseau est un plus mais qui ne peux pas rivaliser avec un mode solo de grande qualité même si, je dois l’avouer, la fin est légèrement décevante.



Alors, on a peur du noir ?

F.E.A.R. 2 - Project Origin est une excellente suite au premier F.E.A.R. dont il reprend les ficèles mais en améliorant la recette. Même s’il n’est pas exempt de défauts (un peu trop facile avec le bullet-time, un peu redondant par endroits), il est définitivement une valeur sure qu’il vaut mieux découvrir en pleine journée que le soir, enfermé dans une pièce sombre et silencieuse. Cardiaques s’abstenir.


Appréciation globale
8/10

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