5 avril 2013

XBOX 360 : Final Fantasy XIII

Magnifique, raté, sublime, mauvais, surprenant, brisant la tradition, réinventant le genre, un échec commercial … Tous ces qualificatifs on été utilisé à un moment ou un autre pour décrire Final Fantasy XIII. Dans ce test, je n’opterai ni pour un camp, ni pour l’autre. Je vous donnerai simplement mes impressions de joueur expérimenté face à ce jeu.




 



Un brin d’histoire

Final Fantasy, c’est une véritable institution. C’est même La série culte par excellence. La série des Final Fantasy ne propose pas des RPG comme les autres (J-RPG en fait). Elle est surtout synonyme d’un gage de qualité. Autant Final Fantasy VI  a permis à la série de sortir réellement des frontières nipponnes et de se faire connaître, autant ce sera Final Fantasy VII (Super Nintendo) qui ancrera à jamais la série dans le cœur des joueurs. Avec ses graphismes superbes (pour l’époque) et son scénario impressionnant de sensibilité et de profondeur, Final Fantasy VII (Playstation) a marqué les esprits. Final Fantasy VIII et IX (toujours sur Playstation) seront toujours plus beaux, impressionnants et complexes même s’ils n’arriveront jamais à réellement supplanter l’effet qu’a eu Final Fantasy VII sur les joueurs.  Final Fantasy X et X-2 (Playstation 2) on encore monté d’un cran sur la qualité graphique et scénaristique de la série. Je passe Final Fantasy XI qui est purement online pour arriver directement à Final Fantasy XII (Playstation 2) qui, s’il est comme les autres toujours plus beau et bien ficelé, a été largement décrié à cause de son système de combat totalement revu qui effectuait une cassure complète avec le système traditionnel au tour par tour si cher aux puristes de la série. Arrive enfin Final Fantasy XIII, la bombe larguée par Square-Enix sur les consoles Next-Gen (XBOX 360 et PS3).















Plein les mirettes

Final Fantasy XIII est beau … tellement beau même. On peut dire sans aucun doute que Final Fantasy XIII est le plus beau jeu sorti sur les consoles Next-Gen. Dès le début, on est littéralement scotché à son écran, émerveillé face à la beauté graphique qui vous apparaît. On ne peut qu’admirer le travail effectué par les équipes de Square-Enix  pour l’aspect visuel qui fait de Final Fantasy XIII la nouvelle (et pour longtemps ?) référence graphique sur les consoles de dernière génération. Rien à redire, Final Fantasy  XIII aura au moins su mettre tout le monde d’accord sur ce point. Chaque détail est travaillé, rien n’a été laissé au hasard pour le plus grand plaisir des joueurs. On est face à une œuvre d’art numérique.















Tour par tour ou temps réel ?

Après la cassure du mode de combat de Final Fantasy XII, un retour aux sources à été tenté tout en refondant le système de jeu. En combat, on contrôle uniquement le leader de votre équipe accompagné par (au maximum) deux équipiers. Le combat se déroule plus ou moins au tour par tour car chaque combattant charge une barre d’action et ne peut agir que s’il a suffisamment chargé sa barre. Le combattant peut choisir de n’utiliser qu’une partie de sa barre suivant les actions sélectionnées. La vraie innovation vient dans la notion de stratégie de combat. Chaque personnage possède de base 3 grandes capacités (au début) qu’il pourra faire évoluer. Comme capacités, on retrouvera : attaquant (attaques au corps à corps), ravageur (attaques boostées par magie), défenseur, soigneur, tacticien (pour donner des bonus) et saboteur (pour fragiliser l’adversaire). Une stratégie de combat est un choix de capacité pour chaque personnage et on peut préparer plusieurs stratégies de combat à la fois. En cours de combat, changer souvent de stratégie de combat pour s’adapter à la situation est vital. Cependant, les actions disponibles par capacité des personnages seront influencées par leur évolution dans leurs Cristariums. Ces Cristariums permettent donc d’attribuer des XP pour augmenter les caractéristiques. Un autre point important est la notion de Choc. Chaque ennemi a une barre de choc qui se charge ou se vide en cours de combat suivant les attaques que l’ennemi recevra. Une fois la barre chargée, l’ennemi sera temporairement affaibli et donc plus facile à vaincre. Autre point, les invocations ont changé. Ce sont maintenant des Eidolons et chaque personnage aura le sien à un moment du jeu. Si ce nouveau système de combat semble assez léger par rapport aux autres épisodes de la série, il ouvre beaucoup de possibilités et permet de véritablement poser une affinité entre le joueur, son équipe favorite et sa façon d’aborder les combats.















Comme dans un couloir

On arrive à un des points qui a vraiment fait, pour beaucoup de monde, du mal à Final Fantasy XIII. Les critiques ont fusé en tous sens contre le jeu car, dans Final Fantasy XIII, on se déplace presque toujours d’un point A vers un point B via un « couloir » dont on ne peut sortir. A cause de ce choix, Final Fantasy XIII a été catalogué comme jeu extrêmement linéaire. C’est vrai que, la plupart du temps, on avance dans ces « couloirs » terminés par une cut-scène ou un changement de niveau. C’est vrai mais pas tout le temps car, une fois passée la moitié du jeu, on change de monde (de Cocoon à Grand Pulse) et là, plus question de couloirs : on se promène librement sur la surface de la planète. Et la, je dois pousser un petit coup de gueule : Final Fantasy XIII n’est pas le seul jeu à fonctionner en ce sens. Final Fantasy X, X-2, XII fonctionnent également en « couloirs » et  n’ont jamais pourtant été autant décriés. Pourquoi donc crier alors au scandale ? A dire vrai, une grande majorité de J-RPG fonctionne en ce sens (Star Ocean, …) mais c’est moins voyant que dans Final Fantasy XIII. Je vois 2 raisons à ce choix. La première est dans l’aspect marketing de Final Fantasy XIII qui se veut plus ouvert aux joueurs lambda, moins élitiste. La deuxième, et la plus importante, est l’aspect scénaristique. Contrairement à des jeux comme Oblivion et autres RPG à la sauce européenne où tout est permis, on ne dirige pas un héros solitaire qui doit découvrir un monde et, en arrière plan, résoudre une quête principale. Ici, on dirige une équipe, un groupe de personnages sans réel leader mais où chacun trouve sa place et on va suivre un récit, une narration proposée par les développeurs du jeu. On découvre le monde sous l’angle choisi par le développeur comme on lirait un livre ou on regarderait un film. Le but principal est de découvrir ce que le développeur à voulu vous montrer. Et je vous assure que, de toute façon, cette progression en « couloirs » ne gâche en rien le plaisir de jeu, bien au contraire.















Une histoire tragique et magique

Aaahhh … les Final Fantasy … ils sauront toujours nous émouvoir. Les scénarios de la série sont toujours grandioses et Final Fantasy XIII ne fera pas exception à cette règle. Tout bonnement superbe, assez long avec des rebondissements, avec énormément de profondeur. On se plait à faire évoluer ses personnages dans cet univers onirique et à les découvrir au fur et à mesure, tout ce qui les rapproche et les éloigne. Dans cette équipe de 6 personnages, aucun ne ressemble aux autres. Chacun a sa propre personnalité et ses raisons d’être là. Les interactions entre eux sont très nombreuses mais on regrettera qu’il y ait moins d’interactions avec des PNJ. Ces 6 personnages se retrouvent à collaborer en équipe et cela ne se fait pas forcément sans douleurs (mais je ne veux pas tout vous raconter) car les différentes personnalités influencent grandement le scénario et le destin de chaque personnage. Et maintenant, on arrive, pour moi, à la véritable raison pour laquelle Final Fantasy XIII a soulevé les critiques. L’histoire est géniale MAIS elle met du temps à se mettre en place. Pour le dire simplement, il faut compter au moins 5 heures de jeu pour commencer vraiment à rentrer dans l’histoire, pour entrer dans ce monde, pour commencer à  s’attacher aux personnages et pour surtout pour entrevoir les bases du scénario et dans quelle direction on se dirige.
















Je voudrais pousser un cri … HHHHHHAAAAAAAAAaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhh …

Et là, c’est le cœur du problème parce que la majorité des joueurs que Final Fantasy XIII a tenté de ratisser (les joueurs lambda) n’ont pas une telle patience. Ils n’ont pas envie de prendre autant de temps pour arriver à un résultat que l’on peut considérer comme minime vu que le scénario se découvre tout au long du jeu. Les habitués des J-RPG ne seront pas dérangés de suivre au fur et à mesure de la trame scénaristique et narrative de l’histoire imposée (et je le répète : imposée) par les développeurs du jeu. Pourquoi ? Parce qu’ils savent que, si l’histoire vaut le coup, cette méthode permet de vraiment s’identifier aux personnages, de s’y attacher et de vraiment se retrouver embarqué dans l’aventure. Et donc, la majorité des joueurs abandonne parce qu’ils s’ennuient et n’attendront pas l’évolution graduelle de l’histoire pour s’intéresser au jeu. Ils s’attendent à être directement dans le feu de l’action et là, le jeu met trop de temps à se mettre en place. On parle ici vraiment d’un problème lié à la motivation du joueur mais il faut reconnaître que le début de Final Fantasy XIII n’est pas très emballant. On se promène de passerelles en passerelles, combattant et sauvant des gens sans trop savoir pourquoi, l’équipe se forme d’un coup et on reste dans le brouillard. Mais si on s‘accroche un peu, on passe de stupéfactions en merveilles au fur et à mesure des pérégrinations de vos personnages, on entrevoit la profondeur du scénario. Vous avez donc ici la principale raison pour laquelle les joueurs de tous poils on commencé à bouder Final Fantasy XIII. Square-Enix leur a vendu du rêve en estampillant Final Fantasy XIII « d’accessible à tous » mais n’as pas pensé que les joueurs actuels ont besoin d’être directement dans l’action pour vouloir entreprendre un si long voyage. Ceci et l’aspect « couloir », voilà les gros défauts … disons les raisons pour lesquelles Final Fantasy XIII n’a pas trouvé le public espéré et s’est fait lyncher par des critiques (qui n’ont même pas essayé de finir le jeu pour la plupart) alors qu’il ne le méritait pas. Petite parenthèse, TOUS les jeux testés sur ce blog on été terminés car sans cela, on ne peut donner d’avis réellement objectif sur un jeu. Et c’est la différence avec d’autres testeurs qui, comme je l’ai dit, se sont arrêtés avant de réellement découvrir Final Fantasy XIII. Au final, seuls les vrais puristes et les habitués finiront Final Fantasy XIII et c’est bien dommage.















Une merveille à découvrir.

Avec ses 50 heures de jeu en moyenne, ses graphismes fabuleux, son scénario superbe, son système de combat, d’upgrade d’équipement, ses quêtes (sur Grand Pulse) et ses personnages attachants, Final Fantasy XIII est un jeu absolument génial. Survivez aux premières heures de jeu et passez outre l’aspect « couloirs »  et  vous découvrirez alors un pur bonheur vidéo-ludique. Des comme ça, j’en redemande!


 
Appréciation globale
9/10

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