29 avril 2013

PSP : Final Fantasy Dissidia

Final Fantasy. Ces deux mots sont pour des générations de gamers l’équivalent d’heures de plaisir, d’histoires magnifiques, de graphismes somptueux agrémentés de musiques envoutantes. Dissidia va se démarquer totalement de ses prédécesseurs dans son style de jeu car, contrairement aux habituels jeux d’aventure/rôle, on est face à un jeu de combat autour de Final Fantasy.


 



Grandeur et décadence.

L’histoire de Final Fantasy Dissidia tourne autour de la lutte entre deux divinités, l’une combattant pour la lumière (la gentille) et l’autre pour les ténèbres (le méchant). Chacune de ces divinités a son armée mais, récemment, les forces des ténèbres sont devenues si puissantes que la lumière a été vaincue. Pourtant, les rescapés de ces affrontements dantesques cherchent toujours à restaurer l’équilibre du monde en combattant pour la victoire des forces de la lumière. Si l’histoire est somme toute assez classique, le casting est beaucoup plus intéressant. Les héros principaux et les grands méchants des dix premiers Final Fantasy sont tous présents. Les fans de la première heure apprécieront et les joueurs plus « récents » prendront plaisir à découvrir ces personnages et leur historique. On aura donc 20 personnages plus le boss final ce qui est assez correct pour un jeu de combat. Chaque personnage aura son scénario propre à accomplir ainsi que son ennemi propre à vaincre, principalement celui qui est directement lié à votre personnage dans le jeu dont il est tiré

Du RPG et des combats

Final Fantasy Dissidia reste fidèle à sa série en incluant énormément de notions de RPG. Par exemple le fait de gagner de l’expérience pour évoluer de niveau, l’équipement qui peut influencer sur vos statistiques et compétences, les invocations, les attaques spéciales, … Toutes ces petites choses que vous aimiez dans les Final Fantasy se retrouvent ici dans une version certes remaniée mais relativement accessible. Les graphismes font honneur aux derniers épisodes de la série et les personnages sont très bien dessinés avec un niveau de détail impressionnant. Quand aux musiques … que dire si ce n’est qu’elles vous raviront. Les musiques sont toutes tirées des épisodes 1 à 10 de la série avec parfois quelques petites remaniements mais on retrouve avec plaisir le thème de Sephirot (par exemple) ou d’Ultima. Comme je l’ai dit précédemment, les fans seront comblés.

Un jeu de plateau interactif

Final Fantasy Dissidia veut se démarquer de tous les autres jeux de combats en proposant des concepts  parfois innovants et parfois … étranges. Par exemple le fait de déplacer son personnage antre deux combats sur une espèce de jeu de plateau est quelque chose d’assez étonnant qui vous prendra un peu de temps à appréhender. Par exemple, finir un plateau avec le minimum de mouvements (vous êtes limités à ce niveau) vous apportera un bonus mais détruire tous les ennemis présents vous apportera de l’expérience et des items. Pire, les plateaux sont parfois piégés avec des ennemis cachés ou des chemins bloqués. Pour ces derniers, vaincre un ennemi ou réaliser une certaine action libèrera le dit chemin mais parfois il faudra rejouer complètement le scénario avec le même personnage pour accéder à une zone bloquée. Autrement dit, obtenir tous les items (invocations, …) peut prendre énormément de temps car vous devrez rejouer tous les scénarios plusieurs fois. Personnellement, je trouve que c’est un moyen un peu exagéré pour augmenter la durée de vie du jeu.

Je charge puis je frappe

Concernant les combats eux-mêmes, ceux-ci aussi se démarquent de ce qui se fait habituellement. Vous pouvez faire deux types d’attaques qui sont liées entre elles. Les premières chargent votre potentiel de puissance en vidant celui de l’adversaire. En fait, des boules d’énergie sont éjectées du corps de votre ennemi et elles viennent en vous si vous vous en approchez assez. Si la puissance de votre adversaire arrive à 0, vous obtenez un bonus de puissance tout en étourdissant votre adversaire. Le second type d’attaque enlève de la vie en se basant sur votre puissance. Vous pourrez même déclencher des super attaques si votre barre de puissance est assez chargée. C’est intéressant mais le jeu en devient bizarre à jouer. Parfois il faut une attaque pour vaincre un adversaire (si vous commencez le combat avec une barre de puissance bien chargée) et parfois c’est l’inverse qui se produit et vous aurez toutes les peines du monde à charger votre barre de puissance. C’est d’autant plus vrai que certaines invocations de vos ennemis n’auront de cesse que de lui augmenter sa puissance de façon exponentielle.

Et on recommence …

Je pense que le plus gros défaut que j’ai constaté sur Final Fantasy Dissidia est la difficulté à vaincre certains adversaires. Si on n‘est pas assez puissant pour vaincre un ennemi, il faudra mobber (vaincre des petits adversaires pour glaner de l’expérience) ou, si ce n’est plus possible, réessayer parfois des dizaines de fois le combat. Après avoir parfois tenté plus de 60 fois le même combat,  j’ai vraiment eu envie d’envoyer ce jeu à la poubelle. D’autant que certaines victoires se font tellement sur le fil que la victoire n’apporte aucun plaisir mais juste un sentiment mitigé entre la satisfaction d’enfin passer le combat et le désespoir de revivre cette torture. Le plus gros problème étant que l’on se retrouve à faire des centaines de combats au long des scénarios avec des clones de tous les personnages jouables et je vous jure que combattre 30 fois le même personnage peut vraiment devenir très lassant.  Un autre petit défaut serait au niveau des environnements de combats, ceux-ci étant peu nombreux et assez vides mais surtout ils sont tellement grands qu’on passe souvent beaucoup de temps à y jouer à cache-cache avec son ennemi. Enfin, mon dernier point sera pour le boss final : trois claques et on en parle plus. C’est lamentable de ne pas avoir mis un boss qui donne plus de fil à retordre alors que les différents ennemis rencontrés dans le jeu sont parfois à la limite de l’invincibilité. Je passe rapidement sur les modes de jeu réseau que je n’ai quasi pas pu tester par manque de joueurs.

Mi-figue, mi-raisin

Final Fantasy Dissidia est l’extra-terrestre de la série. Il s’est lancé à corps perdu dans un genre qui ne lui est pas familier et à réussi à se démarquer de tout ce qui a pu être fait sur la planète baston. Malheureusement, sa complexité, sa répétitivité et ses défauts (de jeunesse dirais-je) ne le rendent ni très accessible, ni très addictif. Pourtant, il reste très intéressant à découvrir et le fait de se retrouver dans la collection PSP Essentials y aidera grandement.


Genre : Versus fighting 3DSous-genre : Mobilité accrue
Jeu de référence (PSP)DragonBall Z Shin Budokai (8/10)
Recherche graphique
Travail du scénario
Qualité des contrôles
Profondeur du gameplay
Qualité auditive (sons)
Level-design
Contenu/durée de vie
Ambiance
Appréciation globale
6/10



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