6 août 2013

PLAYSTATION 3 : Wet

Wet, un titre intriguant pour un jeu, surtout avec une héroïne avec décolleté très ouvert en couverture de la boite. Ensuite on remarque le sabre et les pistolets et directement on sent venir le jeu d’action. D’ailleurs, on annonce sur la jaquette des cascades impressionnantes, des combats de sabres et des tirs mâtinés d’acrobaties et des visuels proches de films d’action retro. Tout ça a l’air bien alléchant donc mettons vite la galette dans la console et voyons si le ramage de Wet se rapporte effectivement à son plumage.






Pulp Fiction.

Dès les premières minutes de jeu, on pourrait effectivement se demander si Wet n’est pas conçu pour être un hommage aux films de Tarantino et spécialement à Kill Bill. Ruby, votre héroïne, va se battre telle une Uma Thurman (en plus athlétique) face à des hordes de gangsters de tous poils. Au début de l’histoire, elle devra poursuivre un bandit emportant un cœur destiné à une transplantation … même si pendant presque une heure on se demande exactement ce qu’il peut y avoir dans la boite qu’elle pourchasse. Ce long prologue de plus d’une heure sert de tutorial pour apprendre les mouvements de base de Ruby. Vous pourrez donc sauter, courir sur les murs, tirer avec vos pistolets (pour commencer), frapper avec votre sabre et enfin glisser. Attention car le fait de tirer lorsque vous glissiez au sol, que vous sautiez, que vous courriez sur les murs ou que vous seriez accroché à une corniche ou à une corde lancera un ralenti durant lequel Ruby pourra plus aisément viser et tirer mais pas seulement. Durant ces ralentis, Ruby ne contrôlera qu’une seule de ses armes, l’autre tirant au même rythme mais visant la cible la plus proche. Cette fonctionnalité est intéressante car lorsque vous êtes encerclés par des ennemis, vous pourrez ainsi plus facilement faire le ménage autour de vous.



Reservoir Dogs.

Je parlais d’hommage à Tarantino mais il ne faut pas juste regarder l’héroïne pour le comprendre. Les environnements, les décors, les situations, les dialogues (le « Un, deux, trois, dans le cul » ! de la chanteuse …), la palette graphique et même les musiques … tous semblent être issus de son répertoire cinématographique. Si vous avez un peu vu les différents films de ce grand réalisateur, vous ne pourrez qu’être d’accord avec moi. Par contre, il ne faut pas penser pour autant que toutes ces références et clins d’œil suffisent à faire un bon jeu. Loin de là dirais-je un peu dérouté par mon expérience avec Wet. Attendez-vous certes à de nombreuses surprises mais malheureusement, elles ne seront que rarement bonnes. Je prendrais comme premier exemple les passages ou (littéralement) Ruby voit rouge. Ce sont des passages où votre héroïne est tellement énervée que le monde se transforme en nuances de rouges, de noir et de blanc. Durant ces passages, vous serez assaillis de toutes parts par des dizaines d’ennemis qui se transformeront en poussière sitôt tués. Ces séquences sont peu intéressantes, vraiment trop faciles et n’apportent strictement rien à l’histoire, au gameplay ou à l’intérêt en général. Mais attention, ce n’est pas tout.



Une nuit en enfer.

D’autres passages censés renforcer le sentiment d’immersion et d’action sont assez ratés telle la poursuite en voiture du début de jeu. Dans cette séquence, Ruby sautera de voiture en voiture sur l’autoroute tout en étant la cible de tireurs la suivant ou la précédant dans d’autres voitures. L’idée est vraiment plaisante, je suis d’accord. Par contre, une fois sur une voiture il faudra attendre un certain point pour qu’une QTE s’enclenche pour sauter d’une voiture à l’autre. Sachant que l’indicateur de QTE est à chaque fois peu visible, vous raterez souvent le bon moment pour effectuer l’action et donc Ruby se vautrera lamentablement sur le sol. Pire, comme vous ne pourrez pas bouger des voitures entre les QTE et, pour être plus précis, vous ne pourrez pas bouger SUR le toit de la voiture, les tireurs des autres voitures vous toucheront quasi à coup sur. Vous, en revanche, aurez du mal à viser ces motards et voitures bougeant sans cesse car vous ne pourrez ni compter sur le ralenti, ni sur le tir automatique de la deuxième arme (en fait, seulement pendant les QTE). La aussi, vous serez souvent tué par balles sans avoir pu vous mettre à l’abri ou même tenté un mouvement d’esquive. Bon, il y a deux types de passages pas géniaux, d’accord, mais malgré tout on peut encore garder de l’espoir sur le reste du jeu, non ? La scène de la chute de l’avion est par contre pas trop mal mais … non. Sérieusement, je m’en voudrais presque de détruire vos espoirs mais il me faut être honnête et Wet a encore beaucoup de mauvaises surprises à vous proposer.



Kill Bill.

Le plus gros problème de Wet se résume en un mot : maniabilité. Que ce soient les sauts, les mouvements, les … tout en fait, la maniabilité ne tient pas la route. Les sauts sont imprécis, tout comme les déplacements. Les glissades se font dans des directions hasardeuses et j’ai même réussi à complètement me bloquer dans un pied de table durant une glissade, ce qui a nécessité de redémarrer le jeu. Concernant les sauts, le pire vient avec les corniches et, de manière générale, dès que vous êtes attachés à quelque rebord que ce soit. Déjà, il faut prendre en compte qu’il y a 2 boutons différents à utiliser. L’un est pour les sauts réguliers (touche X) et l’autre pour grimper sur un mur ou s’accrocher à une corniche (touche R1). Alors déjà, 2 boutons différents pour faire la même action, c’est n’importe quoi. Ensuite, si vous êtes accrochés à quelque chose, il faudra presser X en regardant dans une direction pour sauter dans la dite direction mais parfois appuyer sur X vous fera passer de l’autre côté de la dite corniche (très malin, ça).Donc, en pensant atteindre la corniche suivante, vous pouvez juste faire demi-tour si vous n’y prenez pas garde. Ensuite, la caméra aime bien vous jouer des tours. J’en prends pour exemple un passage à la fin du jeu où il faut courir dans un environnement en flamme alors que le sol disparaît sous vos pas. Vous sautez et vous accrochez à une corniche, vous montez sur le rebord pour continuer votre course et là la caméra s’inverse pour montrer ce qui se passe derrière vous MAIS le jeu avait pris en compte votre intention d’avancer … et comme la caméra s’est inversée, vous vous jetez misérablement dans le vide.



Inglorious Bastard.

Au rang des déceptions, il y a aussi l’IA des ennemis qui ne valent pas grand-chose. S’ils vous voient, ceux armés vous tireront dessus en bougeant un peu et les autres vous fonceront dessus pour vous frapper et rien d’autre. En plus du bug déjà cité, certains autres sont complètement risibles comme la gestion des ombres qui est catastrophique. Par exemple, le soleil est assez bas et vous être derrière un petit muret avec une façade derrière vous. Logiquement, on devrait voir l’ombre du muret et une partie de la vôtre mais en vrai, on voit l’ombre du muret qui n’est qu’une texture sur la façade et votre ombre complète. Pire, si vous être près de la façade, l’ombre est un peu plus haut que vous et si vous reculez, elle monte complètement de deux mètres … sans grandir ou quoi que ce soit. Concernant l’histoire … certains personnages qui sont présentés comme des gens spéciaux se font descendre en 30 secondes … ridicule. A propos des personnages, n’espérez pas voir des expressions réalistes durant les dialogues. Zéro, rien, que dalle et parfois encore moins. Plus que trois points et puis j’arrête: les phases d’entrainement, les boss et le combat final. Concernant les entrainements, c’est un peu (beaucoup) inutile car ils servent juste à effectuer des courses en utilisant une nouvelle arme à chaque fois et ce toujours sur les mêmes parcours (qui changent à peine). Pour les boss, c’est très simple : c’est toujours la même chose. On a des méchants qui déboulent de portes à fermer et un plus gros avec une mitrailleuse gatling. Le même schéma se répète tout le temps. Le combat final pour sa part n’est qu’une succession de QTE sans intérêt. Il n’y a que certains décors et la musique qui sauvent un peu l’ensemble mais pas suffisamment pour lui éviter un gros naufrage.




Un cocktail raté.

Wet avait de bonnes idées et aurait pu proposer une vraie expérience de jeu mais se vautre lamentablement dans tous les clichés cinématographiques qu’il avait tenté d’exploiter, y compris l’effet vieux film. Mal réalisé et avec pleins de problèmes de maniabilité, il ne vous laissera aucun bon souvenir et ne vous apportera que très peu de plaisir de jeu. Allez hop, à la poubelle Ruby !



Appréciation globale
3/10



4 commentaires:

  1. a j me rappele de ce jeux j l avais simplement pour l heroine du jeux .


    mais quelle daube j etait tres decu le jeux est extrement vide

    bref un bonne critique bien eclairé yellow

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    1. Merci pour le commentaire, Ezio ^_^
      C'est quand même dommage tous les soucis de maniabilité car j'aime quand même bien l'univers typé Tarantino :p

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  2. de rien yellow. Oui y avait matiere mais cela a ete mal exploité.


    J avoue avoir adoré le fait que pour se regeneré la santé l heroine buvais de la tequila( pas sur de l alcool je ne boit pas ) avec une animation bien foutu .

    Le petit coté kitch assumé aurais pus faire des merveilles c est dommage pour le jeux et le joueur

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    1. C'est sur, et ce n'est pas le premier jeu que je teste qui est complétement raté à cause de points techniques. Duke Nukem Forever en est aussi un bon exemple.

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