Vous savez, à chaque fois que l'on voit le logo Squaresoft sur un jeu vidéo on s'image un RPG superbe avec des cinématiques à tomber et un bon gameplay. C'est d'ailleurs la seule raison qui m'a fait acheter The Bouncer il y a quelques temps, ne connaissant pas vraiment ce titre qui date du début de la Playstation 2. Sauf que ...
De videurs à héros.
Dans un petit bar, on fait la connaissance
de 3 videurs qui se chargent de maintenir l'ordre dans cet établissement. Ce
n'est pas un travail très palpitant pour Sion et ses acolytes mais c'est bien
payé. En plus, ils ont souvent la visite de la jeune Dominique qui adore
taquiner le pauvre Sion. Aussi, lorsqu'un commando vient enlever la jeune fille
au nez et à la barbe de nos 3 héros bien baraqués, leur sang ne fait qu'un
tour. D'une seule voix, ils décident de partir à la rescousse de la demoiselle
en détresse kidnappée par les sbires d'une énorme société qui vient de lancer
un satellite pour alimenter la terre en énergie solaire illimitée. Et là
beaucoup de question s'enchainent durant cette course poursuite mais nos videurs
n'ont pas vraiment l'utilité de trouver les réponses. Tout ce qu'ils veulent,
c'est arracher leur amie des griffes de ces soldats robotisés et du
propriétaire de la compagnie Mikado qui planifie simplement de dominer le
monde. De videur de bar à sauveurs du monde, il n'y a qu'un pas que nos amis
doivent franchir au plus vite.
Avant toute choses ...
... sachez que The Bouncer n'est pas un RPG comme Squaresoft nous a
pourtant abreuvé pendant des années. On est en face à un beat'them all en 3D on ne peut plus classique comme ceux
qui ont pullulés pendant des années sur la première Playstation. BON ... je
suis désolé mais je risque de ne pas être super gentil avec The Bouncer donc je
vais tout d'abord essayer de parler de tous les points positifs de ce jeu.
Alors en premier, les cinématiques sont superbes et on sent bien que ce sont
ceux qui se sont occupés des cinématiques de la série Final Fantasy qui étaient
au commandes. Et si vous êtes fans de ce genre de choses, sachez que vous en
avez pour facilement les deux tiers du jeu voire plus en cinématiques. Mais j'y
reviendrais. Aussi, pendant les phases de combat le jeu est assez beau avec des
animations qui sont franchement pas mal. Au niveau gameplay c'est donc du
classique avec 3 personnages disponibles à chaque phase de combat. On
sélectionne celui qui nous intéresse le plus et là on se retrouve dans une
arène fermée avec nos autres acolytes qui se battent à nos côtés. Et à chaque
ennemi que vous vaincrez, vous gagnerez des points pour augmenter vos caractéristiques
(vie, force, défense) ou acheter quelques techniques de combat. Et en plus,
l'histoire évolue un peu (surtout les dialogues) suivant le personnage que vous
choisirez. Ca c'est assez cool car çà donne un bon niveau de rejouabilité. Ettt
... voilà, c'est tout. On va pouvoir parler de tout ce qui ne va pas.
Et maintenant, on va dire du mal.
Par où puis-je commencer? Par les
cinématiques par exemple. Je disais que les deux tiers du jeu sont des
cinématiques et c'est un vrai soucis car finalement on enchaîne parfois moins
d'une minute de séquence de combat avec deux ou trois minutes de cinématiques
voire plus. Ca vous casse le rythme du jeu à un point, vous n'imaginez pas. Et
puis, on s'ennuie à mourir car on se retrouve plus devant un film en animation
avec des passages interactifs que devant un vrai jeu vidéo. Non, vraiment je me
suis demandé par moment ce que je faisait devant mon écran, la manette posée
depuis plusieurs minutes devant moi à attendre mon tour de jeu. Et çà, ce n'est pas le pire car il y a un
problème dans ce jeu que je pensais n'arriver à ce point qu'avec des titres
sortis sur la première Playstation : la gestion calamiteuse de la caméra.
Nooooooooonnnnn .... comment les gens de Squaresoft ont pu laisser passer une
caméra tellement mal gérée. On ne voit pas où l'on est et la caméra nous suit à
peine et encore en faisant de grands bonds dans l'espace. C'est une vraie
misère pour se repérer sur les zones de combat ou simplement pour s'orienter
face à l'ennemi voulu (car il y en a quasi toujours plusieurs à la foi).
Heureusement qu'ils ont un I.A. codée avec les pieds sinon ce serait injouable.
Et sérieusement, les robots qui s'arrêtent dans leur dernière position
lorsqu'ils sont vaincus et qui bloquent la caméra ... c'est un choix artistique?
Car là, pour boucher la vue c'est champion.
Et on arrive à la fin (littéralement).
Et cette fin vous la verrez pointer
tellement vite le bout de son nez. On va dire qu'en moins de deux heures, avec
quelques deuxième essai par endroits, vous verrez le bout du jeu. Déjà que
l'histoire n'a ni queue ni tête mais en plus on arrive au bout du jeu tellement
vite que lorsque l'on se rends compte qu'on va déjà se battre contre le boss
final, on se demande si on n'a pas raté un épisode quelque part. Même si on
peut refaire le jeu et changer un peu les dialogues et donc un minimum de
l'intrigue à chaque fois, la durée de vie minable couplée à cette caméra
exécrable vous en dissuadera très vite. Et puis, une fois débloqué les quelques
coups spéciaux de vos personnages, les ennemis deviennent si facile à vaincre
qu'il n'y a même plus de fun à appréhender dans les combats. Pour les
courageux, il y a en plus du mode histoire un mode versus jouable à quatre mais
finalement totalement injouable à cause de cette saleté de caméra. On a aussi
un mode survival qui vous verra affronter des hordes d'ennemis jusqu'à ce que
vous périssiez. Mais une fois encore, caméra plus maniabilité moyenne ne font
pas bon ménage.
Comment, mais alors vraiment comment et surtout POURQUOI?
The Bouncer est un ovni dans l'univers
pourtant si riche de Squaresoft. Ce jeu, qui n'est est pas tellement un tant la
partie jouable est limitée, n'a que ses belles cinématiques et quelques belles
musiques à vous offrir. Ce n'est pourtant qu'un enrobage qui cache une coquille
bien. Cela ne suffira certes pas à sauver The Bouncer du naufrage.
Appréciation globale
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