Sérieusement, je n’ai jamais été un grand fan des jeux de type Space Opera. C’est pourquoi j’étais un peu frileux avec ce Out There. Je n’avais pas bien compris en fait à quoi je m’attendais et je dois reconnaître avoir été assez surpris par ce jeu à la limite entre l’exploration et la gestion. Et quand je dis surpris, c’est dans le bon sens du terme heureusement.
Dans une galaxie très, très lointaine …
Au 22ème
siècle, la terre a été complètement vidée de ses ressources naturelles. L’homme
a donc dû jeter son dévolu sur les planètes proches pour trouver ces ressources
dont il a tant besoin. Et c’est là que vous intervenez. Vous êtes juste un
convoyeur sans nom chargé d’acheminer des matériaux vers la terre. Vous êtes
gentiment confiné dans un caisson cryogénique en attendant que votre vaisseau
arrive à bon port. Malheureusement, un incident quelconque dérègle votre
ordinateur de bord et votre vaisseau se perd dans l’espace. Bien des années
plus tard, vous vous réveillez près d’une station inconnue et inhabitée à
l’autre bout de l’univers. Ne sachant pas combien de temps votre sommeil a pu
durer, votre seule idée est de rentrer sur terre. Mais ceci ne se fera pas
aussi simplement car il faudra traverser tout un univers pour rejoindre votre
patrie. Aliens, trous noir et autres surprises seront de la partie et vous
rendront la tâche bien ardue.
Star Trek Voyager … mais tout seul.
Out There
est un jeu aux graphismes très simples mais avec des mécanismes complexes.
Comme je le disais, graphiquement le jeu ne montre que ce qu’il faut. Le plan
spatial avec les étoiles environnantes, la vue du système où l’on se trouve, la
vue de la planète que vous croisez et la vue de votre soute seront les seules
options que vous aurez. Pourtant, il n’en faut pas plus car la quantité
d’informations à votre disposition sera bien suffisante. Dans Out There, le
challenge principal est de survivre en gérant au mieux ses ressources. Vous
aurez d’une part le carburant nécessaire à vos déplacements dans un système
planétaire ou dans l’espace. Celui-ci peut être récupéré sur les planètes
gazeuses ou carrément sur les étoiles si vous avez l’équipement pour même si
c’est dangereux. Votre seconde ressource est l’oxygène. Sans air, pas de vie …
et vous pouvez en récupérer sur les
planètes jardin qui abritent la vie. Enfin, vous aurez les minerais dont le
fer, l’or et bien d’autres. Le fer, particulièrement, servira à réparer votre
vaisseau spatial qui s’abimera souvent, croyez-moi. Oui mais, avec le fer et
les minerais on peut faire bien des choses. En l’occurrence fabriquer des
équipements comme un ajout à votre moteur pour aller plus loin ou pour
consommer moins , un télescope, un analyseur d’étoile, un foreuse ou une
sonde à hydrogène plus efficace, … Mais aussi des équipement comme celui qui
terra-forme une planète roche, celui qui transforme une étoile en trou noir ou
encore celui qui permet d’utiliser les trous noir comme des passages.
L’espace fourmille de vie.
En effet,
on rencontre beaucoup d’êtres vivants dans Out There. Il y a d’abord les
extra-terrestres des planètes jardin mais aussi des êtres plus exotiques que
vous rencontrerez durant vos sauts spatiaux entre deux systèmes planétaires.
Car oui il vous arrivera plein de choses et vous devrez parfois faire des choix
comme lorsqu’une raie Manta géante vous frôle. Lui jetterez-vous de l’essence
dans les yeux pour l’aveugler, vous cacherez-vous simplement dans son sillage
ou tenterez-vous de fuir simplement ? Chaque action aura une répercussion
parfois positive et parfois négative. Dans le positif, on peut récupérer des
ressources, voir son vaisseau être un peu réparé ou même obtenir des
technologies. Ces technologies, vous les aurez parfois aussi en discutant avec
les habitants des planètes jardin. Oui mais … ceux-ci parlent leur propre
langage. A force d’en rencontrer, vous apprendrez des mots de ce langage
jusqu’à devenir parfait bilingue … mais après beaucoup d’erreurs croyez moi.
Aussi, dans l’espace on peut trouver des choses un peu étranges comme ces
stations spatiales inhabitées mais qui vous rechargent dans une des 3
ressources de votre vaisseau (carburant, oxygène ou réparation). Et il y a
aussi des vaisseaux à l’abandon que vous pourrez aborder et utiliser à votre
guise. La seule chose est que chaque vaisseau a un certain nombre d’espace de
stockage , que ce soit pour vos ressources ou votre équipement, et chaque
vaisseau aura certains équipement préinstallé. Parfois, ce sera intéressant de
faire l’échange mais parfois pas.
La petite erreur qui a un effet boule de neige.
Car oui, ce
genre d’erreur ne pardonne pas. Par exemple, vous avez un vaisseau capable de
faire de longs trajets mais à court de carburant. Soudain, un autre vaisseau
avec peu d’équipement mais avec le plein de carburant et tout et tout. Bonne
poire, vous le prenez et constatez une minute plus tard que sans le module pour
aller plus loin dans l’espace, vous êtes coincé dans votre petit système
planétaire. Et comme vous n’avez et ne trouvez pas les ressources nécessaires
pour le fabriquer, c’est game over. Oui, on perd souvent dans Out There car le
jeu est assez difficile et ne pardonne pas les erreurs. Tentez d’aller aux
abords d’une planète gazeuse avec en vaisseau en mauvais état et boum, vaisseau
détruit. Voyagez trop loin pour votre gauge de carburant et hop, perdu dans
l’espace. En fait, il faut savoir gardes les ressources vitales sans quoi on peut perdre en moins de 2
minutes montre en main (j’en ai fait la douloureuse expérience). Pourtant, Out
There est prenant et même addictif. On a beaucoup de mal à lâcher une partie
tant on veut savoir ce qui arrive à notre pauvre spationaute en perdition, lui
qui nous gratifie constamment de ses états d’âme. L’aspect gestion peut sembler
aisé mais c »est sur la durée que Out There montre ses meilleurs atours.
Pourtant, je ne suis pas très jeux de gestion …
… mais Out
There m’a gardé scotché pendant un bon moment à ma tablette, surtout à cause de son énorme rejouabilité. Si l’histoire est
un peu bateau, le jeu en soi avec toutes ses notions de gestions est très bien
réussi. Et pas besoin de grosse config car avec son aspect épuré mais très soigné, Out There peut tourner sur presque tous les supports. Voilà une bonne
pioche de jeu que je ne regrette pas
d’avoir fait.
Appreciation
globale
8/10
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