30 octobre 2014

PSP : Peter Jackson's Kink Kong

Le remake de King Kong au cinéma par Peter Jackson a fait couler beaucoup d’encre. Comment toucher à une telle icône ? Pourtant, le film était plaisant et ne dénaturait pas l’œuvre originale. Concernant le jeu vidéo qui en découla, j’en ai entendu pas mal de bien pour les supports HD. Et qu’est-ce que je trouve, la version PSP du jeu officiel du film. Je vous avoue avoir été assez curieux de voir à quoi le jeu pouvait ressembler.



My name is Kong …

Dans ce jeu tiré du film éponyme, vous allez suivre ce réalisateur de film un peu fou qui veut absolument aller tourner son prochain film sur une île sauvage et pas franchement amicale. Arrivé durant une tempête, les barques sont brisées et ballotées par les flots violents et vous vous réveillez seul sur la plage. Jack, c’est le nom de votre personnage, n’aura de cesse de retrouver les autres membres de l’équipe incluant la jolie actrice qui sera enlevée par le titanesque King Kong. Voilà, voilà … C’est à peu près tout. Pour les trois quart de l’aventure, vous incarnerez Jack et par moment, vous pourrez contrôler King Kong. Mais le problème de Jack ne sera pas tant King Kong (pas du tout, même). Ce sera plutôt la faune locale pas vraiment des plus amicale et surtout venant tout droit du crétacé ou pas bien loin. Scolopendres géants, crabes géants, Vélociraptors (de taille normale, ils sont déjà bien dangereux comme çà) et autres T-Rex seront votre quotidien.


C’est ... cheap comme interface.

Lorsque vous contrôlerez Jack, vous serez donc en vue à la première personne comme tout bon FPS. Le stick gauche servant à vous déplacer en avant, en arrière et latéralement. Les boutons Carré, X, Triangle et Rond servant eux à faire pivoter la caméra pour tourner à gauche et à droite mais aussi regarder en haut et en bas. Cette méthode remplace astucieusement l’absence d’un deuxième stick analogique. En revanche, vous ne verrez jamais rien à l’écran. Pas le moindre indicateur de munition, pas de point central, pas de barre de vue, pas de carte ou de flèche pour vous diriger. A vous d’essayer d’en tirer le meilleur. En fait, quand je dis qu’il n’y a rien, ce n’est pas tout à fait exact. Jack vous dit de lui-même lorsqu’il remplace son chargeur ou qu’il ramasse une arme combien il lui reste de chargeurs. Et lorsqu’il est blessé de façon trop dangereuse, l’écran clignotera un peu en rouge. Mais cela ne dure jamais et Jack, tel Duke Nukem dans son épisode Forever, se régénère constamment. Pour un petit matelot, il est fameusement costaud.


WOGA, FEEÛÛ !

Jack est assez limité, il ne peut porter qu’une seule arme sur lui. Vous aurez donc à changer d’arme (chargée, bien sûr) à chaque fois que c’est possible vu que vous ne trouverez quasiment jamais de munitions. Heureusement, Jack peut aussi se servir de lances ou d’os qu’il trouvera en chemin. C’est d’ailleurs assez drôle que les os de chaque squelette rencontré soit poli et pointu comme une lance même si le squelette ne montre que des os courbés. Aussi, un squelette ne tombera jamais à court d’os … je sais qu’il en comporte au moins 205 mais quand même. Jack peut aussi enflammer sa lance (oi, oui, même celles en os) pour faire bruler des buissons. En fait, à chaque fois que vous verrez des buissons, le message sera clair : trouver du feu pour avancer. Mais parfois, ça vous oblige à faire un énorme détour pour revenir sur vos pas. Les bestioles locales sont quant à elles assez agressives mais elles émettent des bruits bien distincts donc facilement repérables. L’architecture des  niveaux de Jack renforce un peu un sentiment de malaise avec ses couloirs étroits et ses bestioles qui rampent sur les murs. Je dois avouer avoir parfois été pris dans l’ambiance du jeu pour mon plus grand plaisir. Mais bon, vu que les niveaux sont assez cours, ce plaisir aussi a été de courte durée. Et puis, les niveaux sont aussi assez simples. Que ceux qui détestent les architectures en couloirs détournent directement le regard car tout le jeu se veut un énorme couloir sans aucune possibilité de pouvoir s’en détourner. Il est loin le temps des FPS où il fallait retrouver son chemin dans d’énormes environnements. Doom … Undying … Duke Nukem 3D … C’était le bon temps.


I’m the KING, baby !

Avec King Kong, c’est une autre paire de manche. On part pour de la plateforme assistée au possible. Si vous croyez que les Assassin’s Creed et autres Prince Of Persia étaient faciles, King Kong vous surprendra car tout y est automatisé. Vous devrez parfois combattre des T-Rex ou des Scolopendre géants mais il s’agira toujours de les frapper un peu, de passer derrière eux et de les achever … Bof, bof, bof. La maniabilité de Kong n’est pas géniale et on arrive même à souvent taper dans le vide pendant les combats. Le problème avec Kong, c’est que ses niveaux sont toujours assez courts, pas super beau et pas très palpitants. En fait, c’est le jeu en général qui est assez court avec juste 2H30 max pour le terminer. Les ennemis se font tous descendre en un rien de temps et pour moi seuls les passages de Jack valent le coup. Et même comme çà, la mauvaise gestion des lumières fait que l’on a beaucoup de mal à se repérer dans tout ce tas de textures pas très jolies. Le jeu se paie même le luxe d’avoir de récurent bugs graphiques avec des pavés complets de décors qui ne sont pas bien alignés, affichant ainsi de disgracieux pointillés lumineux. Finalement, l’expérience aura été bien décevante.


Pourtant, j’y ai cru au début …

… mais l’espoir est bien vite retombé. L’histoire est inutile et même le personnage de Jack ne sert strictement à rien dans l’aventure. C’est un comble sachant qu’on joue avec lui pendant plus des deux tiers du jeu. Et puis, Peter Jackson’s King Kong est techniquement très faible, beaucoup trop court et bien trop facile. Décidément, les adaptations de films en jeux vidéo sont un bien mauvais vivier  pour les joueurs.



Appréciation globale
3/10






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