13 mars 2014

PLAYSTATION 2 : Castlevania - Lament Of Innocence


Un Castlevania en 3D … je ne sais pas pour vous mais j’ai un peu du mal avec ce concept. J’ai tellement été habitué aux jeux de plateforme bien rythmés avec beaucoup d ‘ennemis, des énigmes, des chemins différents et parfois du RPG couplé à de fréquents aller-retour que je ne vois pas trop comme mettre tout ça dans un environnement en 3D. Mais bon, Ca fait quelques années que j’ai ce Lament Of Innocence et donc il est enfin temps de lui faire un sort. A vos fouets, camarades.



Un cri retentit dans la nuit.

Le point de départ de ce Castlevania est que votre fiancée vous a été enlevée par un vampire. Vous, le preux Léon, devrez donc courir jusqu’au château de ce monstre pour délivrer votre bien-aimée. Mais bien sur, ce n’est pas aussi facile. Un alchimiste local vous expliquera d’ailleurs qu’il vous faudra vaincre les 5 bras droits du vampire avant d’aller l’affronter et, pour vous aider dans votre entreprise, vous donne un fouet créé par l’alchimie qui aura le pouvoir de vaincre tous vos ennemis. Donc, c’est une histoire de Castlevania bien classique … mais pas seulement. Il y a quelques petits rebondissements en cours de route dont certains tournent autour de Rinaldo, le fameux alchimiste qui habite à côté du château. On apprend par exemple que Rinaldo a vécu un drame similaire mais n’a pas pu se venger et désormais aide ceux qui veulent à leur tour vaincre le vampire. Mais il y a de vrais retournements de situation assez intéressants mais qui demandent systématiquement à revenir chez Rinaldo qui sert aussi de magasin. Voilà, on a planté le décor. D’un point de vue graphique, je dois dire que le château est assez réussi dans l’ensemble et les musiques accompagnent bien l’ensemble mais il n’y a franchement rien d’inoubliable non plus.


Tu l’as vu, mon château?

Donc, le fameux château est divisé en 8 parties : l’entrée du château qui sert de zone de tutorial, les zones des 5 monstres principaux, les quartiers du vampire Walter et enfin un endroit un peu à part qui cache un énorme monstre bonus mais qui ne sert pas vraiment à l’histoire. Pour les 5 zones principales, le jeu s’apparente surtout à une espèce de labyrinthe de pièces et de couloirs à arpenter en long, en large et en travers afin de débloquer ou juste de trouver la porte pour accéder au boss. Chemin faisant, vous trouverez de l’argent pour vous acheter de jolies choses chez Rinaldo comme des potions de vie … par exemple, des armures ou des objets magiques. Mais vous trouverez aussi et surtout quelques artéfacts qui vous seront d’un grand secours comme des clés pour débloquer certaines portes, des objets magiques ou même de nouveaux fouets (feu et glace). Et voilà, vous pouvez partir à l’exploration, sacrés petits rejetons d’arrière petit-fils de chasseurs de vampires en herbe que vous êtes (et oui, je sais que cette phrase ne veut rien dire). Et je dois reconnaître que le château est assez beau, bien rendu avec beaucoup de décors et d’environnements. Il y a une belle variété qui fait assez plaisir à découvrir si ce n’était … cette ù^$@#§ de CAMERA!!!


La caméra, encore et toujours elle.

S’il vous plait messieurs les développeurs, arrêtez de pourrir la vie des joueurs avec vos caméras foireuses. La caméra fixe, qui essaie toujours d’être le mieux placée possible… mais en vrai c’est juste la misère. Et vu que lorsqu’on change de pièce on se retrouve aléatoirement à partir du bas de l’écran ou du haut … dans ce dernier cas on a une vue extrêmement limitée de ce qui nous attends en face. Et c’est pareil pendant les phases de plateformes dont certaines se déroulent dans une obscurité presque totale. Dans ce genre de cas, on passe le plus clair de son temps à mourir dans un cri glauque. Et la maniabilité au stick analogique est loin d’être parfaite. Il y a pourtant deux sticks analogiques et une croix mais la croix et le stick gauche servent à appeler l’inventaire. Pourquoi autant de façons d’aller dans l’inventaire alors que les contrôles de déplacement me semblent bien plus importants. Et en parlant de l’inventaire, dans un jeu qui se veut avec une tendance RPG pour l’équipement, les accessoires, l’achat de potions … je ne comprends pas pourquoi l’accès à l’inventaire et le changement d’équipement doit se faire en temps réel? Comme si on a le temps en plein combat, alors qu’on se fait largement botter les fesses, d’aller choisir le bon item pour se remettre de la vie ou de la magie. Pourtant, pour voir les détails de votre équipement, il faut faire pause … encore une contradiction absurde. En plus, il m’est souvent arrivé d’activer des items de l’inventaire sans le faire exprès simplement en appuyant sur un bouton trop près du stick droit ou en bougeant un peu.


De l’exploration à l’ancienne.

L’exploration en tant que soit est un ensemble d’aller retour, de combats peu palpitants que l’on peut aisément éviter car les ennemis ne sont pas très malins. Si quelques salles nécessitent d’être d’abord débarrassées de leurs défenseurs pour ouvrir la porte, ce n’est que la première fois hormis une ou deux exceptions. Vous aurez bien sur accès aux armes caractéristiques de la série comme l’eau bénite, la croix, … qui peuvent avoir différent niveaux de pouvoir, niveaux que vous obtiendrez après avoir vaincu les 5 premiers boss. Ensuite, viendra le tour de la grande révélation, du combat final en deux parties et, pour les plus grands amateurs d’exploration, le super combat de la mort qui tue face à un bestiau des plus impressionnants. Mais pour y arriver, il vous faudra trouver moult secrets et artefacts et surtout faire et refaire les niveaux car les clés pour certains passages, la clé se trouve dans un autre niveau. Voilà, c’est à peu près tout car je me suis mais alors ennuyé pendant les 7 heures de jeu que j’ai passées. L’exploration manque cruellement de saveur, les contrôles sont un peu laborieux et cette caméra, mes aïeux … Enfin, au moins j’en ai vu le bout mais même là, je n’ai aucun sentiment d’accomplissement. Je n’ai pas réellement pu avoir d’emphase avec le héros ni prendre beaucoup de plaisir en jouant. C’est bien dommage mais c’est surtout une impression qui a transpiré les premières fois que j’ai joué à ce Castlevania il y a des années et c’est pour tout cela que je n’ai jamais eu le courage de le finir à l’époque.


Un verdict taillé à la hache.

Bon, comment finir ce test … parce que Castlevania – Lament Of Innocence n’est pas un mauvais jeu du tout mais je n’ai clairement pas accroché. C’est autant du aux problèmes de caméra, d’inventaire … que de l’ambiance et de l’IA. Non, désolé mais je n’ai pas apprécié ce Castlevania plus que ça. Je lui donne quand même un peu plus que la moyenne car dans l’ensemble, il est assez correct pour la réalisation.
Appréciation globale
6/10





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