18 février 2014

SUPER NINTENDO : Teenage Mutant Hero Turtles - Tournament Fighters


A cette époque bénie ou Street Fighter 2 régnait en maître sur les salles d’arcade et, depuis peu, sur les consoles de salon, beaucoup d’outsiders ont tenté de tirer leur épingle du jeu en mettant en avant, par exemple, l’une ou l’autre licence vendeuse. Teenage Mutant Hero Turtles - Tournament Fighters est l’un de ces jeux qui nous proposait de combattre différents protagonistes (dont Shredder) avec nos quatre tortues favorites. Alors, est-ce qu’il vaut vraiment le coup ou faut-il retourner à TMNT 4 - Tutles In Time? La réponse à cette question est juste un peu plus bas.



Kowabunga!

Alors, qu’avons-nous dans ce TMHT-TF (pour faire court)? En gros on a le mode histoire où April O’Neil et Splinter ont été enlevés par le clan de Foot et vous contrôlez une des quatre tortues ninjas pour les délivrer. Vous explorerez différents lieux tirés des comics ou de la série télé de l’époque (le studio de Channel 6, le musée d’art attaqué par les Moussers …) et affronterez des protagonistes plus ou moins connus des amateurs du comic et de la série TV (Shredder, Chrome Dome, Rat-King, Wingnut, Armageddon, War, Karai) et ou créé pour l’occasion (Aska). Mais il y a bien sur plus de modes de jeu comme le mode tournoi qui est un mode arcade déguisé dans lequel vous pouvez choisir seulement 9 des 11 combattants, Rat-King et Karai étant les boss. Ce tournoi présenté par April vous fait voyager sur la carte de la ville. Alors je sais que vous me direz que 11 combattants est un peu juste mais pour l’époque, c’est tout à fait raisonnable. Et n’oublions pas non plus le mode versus qui est un classique. Mais il faut reconnaître que les modes de jeu sont suffisamment nombreux pour contenter tous les joueurs.

L’influence de Street Fighter 2.

Je me rappelle avoir vu un débat concernant l’influence de Street Fighter 2 sur les autres jeux et je dois admettre que ce TMHT-TF est un vrai cas d’école. Au moindre mouvement, on reconnait directement quelque chose de Street Fighter 2. War est un mélange entre Blanka et Honda avec des attaques de Bison, Armageddon est un mélange entre Dhalsim et Blanka, Chrome Dome est un Dhalsim, Aska est un Ryu, Rat-King est un Zangief, Shredder c’est Sagat … C’est gros comme le nez au milieu du visage. Attention, ça ne veut pas dire que ça me dérange, loin s’en faut, mais la comparaison ne peut manquer d’être faite. Mais on retrouve même un stage bonus où il faut détruire des coffres-forts … coïncidence? Je ne crois pas mais revenons maintenant au jeu en lui-même et à ce qu’il propose. Graphiquement, ce n’est pas trop mal pour l’époque et même maintenant, je trouve que dans l’ensemble il n’a pas trop mal vieilli. Les décors sont variés, passant de ruines à un bateau pirate, au studio de channel 6, à un toit de rame de métro ou un musée, le plus marquant reste celui de Shredder. Il s’agit d’une autoroute avec des guerriers du Foot en arrière-plan, le tout étant un énorme clin d’œil au niveau éponyme dans Teenage Mutant Ninja Turtles 4 – Turtles In Time sur Super Nintendo. Ahhhh, les bons souvenirs qui me reviennent. Mais pour revenir aux stages, on remarque aussi qu’ils sont assez vivants avec pas mal de détails avec parfois d’autres personnages de la série qui apparaissent ça et là dans les décors. Bon point donc pour les graphismes.

Arrière deux secondes, avant + X.

Les contrôles en revanche m’ont nettement moins convaincu car là aussi on retrouve la quasi-totalité de la palette de coups de Street Fighter 2 mais nettement moins bien agencés et surtout avec juste deux coups de pieds et deux coups de poing. Bon, on a deux ou trois coups différents par combattant, ce qui est classique pour l’époque mais il y a un plus (qui n’es pas disponible en mode story malheureusement) : une barre de super. Celle-ci se remplit lorsque vous frappez votre adversaire et permet une fois pleine de lancer une attaque fulgurante juste en pressant les touches de pied et poing forts. Malheureusement, vous n’arrivez pas souvent à remplir cette barre au vu du nombre de coups nécessaires et de la puissance de certaines attaques. L’I.A. des ennemis aussi m’a mis souvent en rage car elle peut avoir trois statuts bien distincts : trop facile, moyen et bon sang de bonsoir je n’ai quasi pas pu toucher cette saleté d’ennemi qui m’a dégommé en 10 secondes. Ce troisième statut est, bien entendu, super frustrant car il arrive aléatoirement. Mais surtout, les ennemis font parfois des mouvements totalement dénués de sens du genre sauter trois ou quatre fois sur place. Mais un vrai point un peu gênant est la gestion des hit-box qui n’est pas des plus optimales. En gros, vous arrivez parfois à toucher votre adversaire (ou à vous faire toucher) sans que le contact soit réellement possible. Pas trop souvent heureusement mais quand même.

On passe en vitesse démesurée!

Le gros, l’énorme, le gigantesque point positif que j’ai pu constater est le choix dans les options de la vitesse du jeu. Si en mode normal elle correspond à la plupart des jeux de la période, le mode high-speed va ravir les amateurs qui verront le jeu à une vitesse bien plus agréable. Dommage que l’on constate parfois quelques petits ralentissements. Le jeu comporte beaucoup de voix digitalisées de facture assez moyenne, reconnaissables mais c’est parfois un peu juste. Les musiques en revanche sont très bonnes et mettent une bonne ambiance. Mais je reste quand même un peu septique sur les coups spéciaux des personnages. Je sais que l’on peut prendre quelques libertés dans un jeu de combat mais bon, je n’ai jamais vu Michelangelo lancer une boulle de feu en criant, Leonardo lancer une lame d’énergie avec ses sabres, … C’est bien pour le jeu, certes, mais ça ne colle pas trop aux personnages. Sinon, j’ai bien aimé le fait d’avoir finalement deux modes story (avec le mode Tournament), que le mode story puisse avoir des variantes de déroulement … et puis on combat avec les tortues ninjas quand même,  c’est la classe. C’est juste un peu dommage que des persos plus connus ne soient pas dans le jeu bomme Bebop et Rocksteady, Krang, … et que le design du dernier boss (Karai) soit un peu raté. Autrement, je me suis bien amusé avec TMHT-TF.

Sympa. Pas génial-génial mais sympa.

Teenage Mutant Hero Turtles – Tournament Fighters n’est pas le jeu du siècle et n’était surement pas le jeu du moment lors de sa sortie. Pourtant, il propose de bonnes choses que tout fan des tortues ninjas et a fortiori des jeux de combats en général (comme moi) devrait apprécier.

Appréciation globale
6/10



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