Voici encore un titre que j’ai découvert par hasard, un jeu que j’ai acheté simplement parce que la jaquette me paraissait assez sympa avec son personnage style Van Helsing en couverture. Aussi, la promesse de pouvoir jouer l’aventure à plusieurs était assez surprenante car tellement rare sur console. Bon, au menu il y a : des zombies, des animaux mutants, des vampires et autres spectres le tout dans une ancienne prison envahie par les forces du mal. A table, les chasseurs!
Ca commence comme un film d’horreur …
... de série B, mais quand même. On y voit nos 4 chasseurs (qui ne le sont pas encore à ce moment) assister à l’exécution d’un assassin dans une prison. Les choses dégénèrent lors de son exécution et il s’avère que quasi tout le monde dans cette prison était en fait des esprits décharnés revenus du royaume des ombres, camouflés parmi les vivants. On ne sait pas trop pourquoi, mais cet évènement a réveillé les pouvoirs latents de nos chasseurs qui réussirent à s’en sortir et à condamner l’entrée de la prison, espérant que les esprits n’en ressortiraient jamais. Un an plus tard, des comiques ont trouvé de bon aloi d’organiser une rave party dans la prison pour commémorer le premier anniversaire de ce massacre … les fous. Les esprits tapis dans l’ombre n’attendaient qu’une occasion comme celle-là pour fondre sur la ville et tuer encore et encore. Alertés, les quatre chasseurs reviennent dans ces lieux désolés pour tenter de sauver la situation et, accessoirement, les quelques survivants. Comme je le disais, on croirait une intro de film d’horreur à petit budget mais j’aime bien cet ambiance. Les fantômes revanchards, la prison qui cache des salles de tortures et autres joyeusetés, … on se croirait dans un mélange de films d’horreurs hollywoodiens comme 13 Fantômes, La Maison De l’horreur, Dracula ou Hurlements ... cool. En plus, il y a deux fins possibles, histoire de vous motiver d’avantage si c’était nécessaire. Dommage par contre que l’intrigue soit quasiment dévoilée dans le manuel alors qu’elle se distille lentement dans le jeu. Heureusement, je n’ai pas regardé cette partie du manuel avant de commencer.De proies à chasseurs.
Quatre chasseurs s’offrent à vous, chacun avec ses caractéristiques et sa conviction. Il y a Spencer «vengeance», le biker avec sa hache et son fusil, on a également Samantha «défense», la gentille mais forte protectrice des opprimés armée de son magnum et de son katana, il y a Kassanda «martyre», la jeune fille blasée avec ses deux lames et ses deux pistolets et enfin on a le père Esteban «jugement», l’ancien curé de la prison qui désormais administre la sainte parole à coup d’épée et d’arbalète. Chacun de ces personnages a accès à trois pouvoirs en plus de ses armes de base (dont les munitions sont infinies, en passant). Une barre de puissance permet d‘utiliser ces pouvoirs. Un chouette petit plus est que le jeu comporte quelques (légères) notions de RPG. Votre chasseur recevra de l’expérience à chaque ennemi vaincu et cette expérience permettra d’augmenter automatiquement vos caractéristiques et la puissance de vos pouvoirs. Plus vous utiliserez votre chasseur, plus il sera fort. C’est bizarre dit comme ça mais il faut savoir qu’à chaque fois que vous chargerez votre partie, vous pourrez choisir quel(s) chasseur(s) utiliser. Cette possibilité vous permet de pouvoir essayer tous les chasseurs mais du coup réduit un peu vos potentiels d’évolution. Personnellement, j’ai préféré garder un personnage tout le long, histoire de progresser plus efficacement.Bienvenue en Enfer.
Donc, l’histoire et l’ambiance, c’est du tout bon. Les capacités des personnages, c’est pas mal. Ajoutez à ça une bonne douzaine d’armes supplémentaire à glaner au fur et à mesure des niveaux tel des fusils, mitraillette, bazooka, lance-flammes et autres tronçonneuses, ça donnera à votre chasseur encore plus de répondant et il en aura diablement besoin. Graphiquement, le jeu est vraiment très propre et bien réalisé. Par contre, réglez bien le gamma sinon vous risquez de ne rien voir du tout des décors (ce qui serait dommage). En parlant des décors, on se promène agréablement dans des environnements parfois assez vastes (extérieur), parfois confinés (intérieur) liés entre eux par des portes et grilles. On se promène sur les toits, dans la morgue, dans le couloir de la mort, dans les égouts, … il y a pas mal de variété et ça fait un bien fou. Concernant les personnages, eux aussi sont très bien réalisés avec une bonne palette de mouvements. Les ennemis également sont bien réalisés avec des possibilités de démembrement assez amusantes. Vous vous êtes déjà fait poursuivre par une paire de jambes qui voulait vous donner des coups de pieds? Essayez, c’est marrant. Il y a des ennemis simples et d’autres plus compliqués et élaborés dans leur design. Les 70.000 heures de travail pour créer le jeu (info distribuée pendant les chargements) ont été assez bien exploitées. Maintenant, arrivons à l’aspect un peu plus scabreux : la maniabilité. Bon, disons que c’est assez spécial.Pas terribles, ces contrôles.
D’un premier abord, je dirais OUI. Le fait que la caméra soit gérée par le jeu est assez énervant car on doit parfois aller à des places bien précises pour voir ce que l’on veut mais ce n’est pas tant ce problème qui m’a dérangé. Les sticks contrôlent la direction ET le tir, donc le stick gauche vous dirige et le droit vous fait viser. Au début, c’est assez déroutant comme système et surtout lorsque l’on veut faire des attaques au corps à corps. D’ailleurs, ce dernier point est assez compliqué à gérer car on se retrouve souvent à taper dans le vide. Je vous avoue avoir eu envie de m’arrêter après 30 minutes de jeu, n’estimant pas lui donner une chance. Puis, vu que je ne veux pas parler d’un jeu sans l’avoir fini, j’ai pris mon mal en patience et je suis allé plus loin … et j’ai eu bien raison. A force, les contrôles deviennent plus instinctifs même si le fait de devoir appuyer sur la gâchette pour chaque balle tirée reste fastidieux. Mais c’est surtout la qualité générale du jeu qui évolue dans le bon sens. Les contrôles sont un peu ardus mais le jeu en vaut la chandelle. Un point aussi assez limite est le respawn constant des monstres. Faites attention de ne pas être submergé en étant très mobile et ça ira mais on a vraiment l’impression que les assauts n’auront jamais de fin. En parlant de fin (sans spoiler), le dernier combat est un peu minable car beaucoup trop facile : l’intro du combat vous indique très clairement votre cible et le combat en soi dure 30 secondes. Cela dit, l’ensemble du jeu est agrémenté d’une bonne musique métal comme je les aime ainsi que d’un bon doublage en français (pour changer). Hunter The Reckoning m’a finalement séduit. Je pense même me refaire le jeu avec les autres chasseurs, sachant que les cinématiques sont faites avec le moteur du jeu et donc que votre chasseur se trouve toujours dedans. Concernant le multi-joueurs, je n’ai pas vraiment pu le tester et je le regrette car il a l’air bien terrible (on peut heureusement désactiver le friendly fire).Alors, on a peur du noir?
Voilà un jeu qui aura été une bonne surprise au final. Bonne histoire, bonne ambiance et bon concept auront dépassé les contrôles difficiles d’accès. Je parie que la majorité des joueurs ayant acheté ce jeu on surement arrêté assez tôt, frustrés par les contrôles. Si vous savez aller un peu plus en profondeur, vous trouverez un bon jeu qui mérite avec une bonne durée de vie (10H) et une bonne rejouabilité.
Appréciation Globale
7/10
7/10
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