La Megadrive et les jeux Disney, c’est une très belle histoire d’amour avec pas mal de bons jeux autour. Il faut dire qu’à cette époque, beaucoup de bons films Disney sont sortis comme par exemple le superbe Aladdin et celui qui nous intéresse ici : Le Roi Lion. Beaucoup n’y voient qu’une copie du Roi Leo de Tezuka mais il faut reconnaître que cette version Disney est vraiment très bonne. Et coup de bol, le jeu ne l’est pas moins.
Je voudrais déjà être roi.
Le roi lion n’est pas que l’histoire d’un jeune lionceau qui veut reprendre sa place de roi volée par son oncle. Oh que non, il y a beaucoup plus à dire car ce film est une merveille sur plusieurs points de vue. D’abord il montre des personnages secondaires aussi puissants que le personnage principal (Timon et Pumba), Ensuite, il montre une chose qui avait commencé à manquer dans les films Disney : un vrai méchant, calculateur, implacable et surtout efficace. La scène où Scar tue le roi Mufasa est une vraie merveille car Scar ne fait pas de tirades à rallonges, pas de tralala ou quoi que ce soit. Non, il regarde son rival dans les yeux et lui dit simplement «Longue vie au roi» avant de le précipiter dans l’abîme. Le regard de Mufasa comprenant tout ce qui va se passer par la suite, le danger pour la vie de son fils … est épique. Scar a tout compris : il n’a pas la force mais il va s’allier aux ennemis des lions que sont les hyènes et finalement réussir son coup d’état. Bon, il va détruire la terre des lions car il n’a pas su gérer son domaine comme son frère le faisait mais qu’importe car il est le roi. Pour moi, il est autant le héros du film que Simba.
Retour à la réalité.
Après cette revue exhaustive du film, parlons du jeu. Ce jeu est connu par certains spécialistes comme celui pour qui est arrivé DirectX sur WinDows mais là n’est pas la question. Il est également connu et reconnu comme un bon jeu et je ne peux qu’adhérer à cette reconnaissance. Oui, je le dit haut et fort en début de test : Le Roi Lion est un bon jeu. Il a énormément de force mais également quelques faiblesses que je décrirais plus tard. En effet, je vais d’abord vous parler de ce qui a fait l’unanimité dans la communauté des joueurs de cette grande époque : le jeu est vraiment très beau. Graphiquement, il vaut le détour avec ses belles couleurs, ses environnements bien inspirés du film et, surtout, des animations superbement réalisées. Mais sur ce dernier point, il faut savoir que c’est relativement normal car, après tout, toutes les animations et les dessins des personnages ont été directement faits par les studios Disney, soucieux que le jeu soit une vitrine publicitaire des plus réussies pour le lancement de son film, non moins réussi. Mais là, en plus, les décors ont été vraiment très travaillés et ça se voit tout au long de la petite quarantaine de minutes nécessaires pour en voir la fin.
C’est un peu court, jeune homme
… On aurait pu y jouer bien des heures, en somme. En effet, le jeu est court mais pourtant il offre une expérience incomparable car les gens de Westwood on très bien fait leur travail. Ces héros à qui l’on doit des merveilles comme Dune 2 ont décidé de varier le gameplay directement d’un niveau à un autre, émerveillant ainsi les sens du joueur blasé que nous sommes tous un peu. Par exemple, si le premier niveau est un simple passage de plateformes, le second arrive à mélanger un changement de tons de couleurs (comme dans le film, bien sur) avec des passages montés sur une autruche et une petite partie de puzzle avec les singes. Ensuite on la le cimetière des éléphants avec ses phases de grimpette, la fameuse ruée des gnous et sa vue de face qui demande au joueur plus de réflexes même s’il s’agit juste de mémoriser un pattern, la fuite de Simba et enfin on va clôturer la jeunesse de Simba avec Hakuna Matata et ses toboggans à eau. Sur ce dernier niveau, il faudra quand même m’expliquer ce boss, ce grand gorille qui n’a rien à voir avec le film et qui met de sacrées claques. Vient ensuite le retour de Simba adulte, changement de gameplay encore avec la possibilité de frapper les ennemis. Simba va traverser une forêt, une grotte pleine de lave pour enfin arriver au Rocher de la Fierté via un labyrinthe de grottes jusqu’au combat final avec Scar. Mine de rien, c’est quand même très bien trouvé tout ça.
Timon et Pumba sont aussi présents.
Présents, oui, mais uniquement dans de petits stages bonus qui ont le mérite de donner encore un changement de gameplay avec Timon qui parcours des plateformes à la recherche d’insectes et Pumba qui doit attraper les insectes lancés par Timon. C’est d’ailleurs bien dommage que ces deux facétieux personnages n’aient pas un peu plus d’implication dans le déroulement du jeu. Alors, un point qui mérite allègrement d’être signalé est la qualité des musiques. C’est du tout bon pour les oreilles avec, bien sur, les thèmes du film qui sont repris avec maestria. On a souvent dénigré les possibilités sonores de la Megadrive mais là, elle s’en sort avec les honneurs. Il y a même des voix digitalisées d’excellente facture qui sont, d’ailleurs, assez surprenante (dans le bon sens). Les contrôles du jeu sont en général corrects et bien réactifs si ce n’est l’attaque spéciale de Simba adulte qui envoie valdinguer un ennemi. Cette attaque est d’ailleurs le seul moyen de vaincre Scar, le dernier boss, afin d’être raccord avec la fin du film. Allez, un dernier petit point très bien fait à mon goût, ce sont ces petites scènes entre les niveaux ou à la fin d’un niveau qui évitent des cut-scènes inutiles et rendent encore plus présent l’analogie avec le film.
Mais tout n’est pas que gameplay, graphisme et musiques.
Certains petits détails, malheureusement, ont la fâcheuse tendance de vous pourrir un petit peu votre progression et c’est dans les niveaux 5, 7 et 8 qui vous y aurez droit. Pour reprendre le Joueur Du Grenier, le jeu a été victime d’un syndrome propre aux jeux Infograme : les trucs qui vous tombent du ciel de façon aléatoire et vous tuent. Des rochers, des cailloux lancés par des singes ou des gouttes de lave qui se paient le luxe de faire des éclaboussures au sol. C’est chiant, inutile et augmente de façon random la difficulté du jeu qui se veut croissante mais limite lourdingue dans ces passages. Et puis quelle idée d’avoir mis un labyrinthe à la fin du jeu … c’est là aussi inutile et sert juste à rallonger la faible durée de vie du jeu. Et la façon de vaincre le dernier boss et aussi assez spéciale vu que, comme je l’ai dit plus haut, il faut rester raccord avec le film. Mais si comme moi vous n’aviez pas encore vu le film mais aviez déjà le jeu, vous l’aviez dans l’os pour le terminer. Mais bon, je m’emporte et ces quelques points ne peuvent vraiment diminuer le mérite de ce jeu qui est une valeur sure dans votre collection Megadrive.
Longue vie au roi.
Malgré les années, Le roi lion n’a pas pris une ride. Que ce soit le film ou le jeu, on y retourne toujours très vite et avec autant de plaisir. Même si le jeu est très court, il reste un très bon moyen de passer le temps en profitant au maximum de cette petite merveille de l’âge d’or des jeux vidéo.
Appréciation globale
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