17 septembre 2013

XBOX : Conan


Après la déception qu’a été Conan sur XBOX 360, j’ai décidé de remonter dans le temps pour essayer la version XBOX sortie quelques années auparavant. Et je vous préviens d’avance, on m’en avait dès le départ dit énormément de mal. Mais, vous commencez à me connaître, ce n’est pas ça qui m’arrête lorsque je décide de tester un jeu. Alors, j’ai pris mon courage à deux mains et lancé cette aventure. Il ne tient plus qu’à vous maintenant d’en lire ce compte rendu.






Une fois n’est pas coutume ...

… j’ai décidé de changer la façon de présenter mon test. Comme vous vous attendez à ce qu’il y ait beaucoup de points négatifs, j’ai décidé de les passer en revue dès le départ pour en être débarrassé … même si ca va prendre pas mal de temps. Et pour être précis, il y a sept points négatifs à aborder. Pas un ni deux mais bien sept (et non pas Seth) et pas des moindres. Le premier point vous frappera d’emblée dès le démarrage du jeu, il s’agit des graphismes. Je ne sais que dire si ce n’est qu’ils sont jolis … pour une PS One mais pas à la hauteur du tout pour un support tel que la XBOX. Attention, on ne parle pas de graphismes ratés en général car ils respectent assez bien l’univers de Conan mais d’un aspect technique, on vous renvoie au moins 5 ans en arrière. Et c’est principalement au niveau des personnages que ça se voit énormément car votre héros en devient presque caricatural. Les animations ne sont pas en reste avec des bras qui bougent sans que l’épaule suive, des corps qui se tournent sans que les jambes suivent, etc. Et je ne vous parle pas que de Conan, c’est pareil pour tous les personnages. Et histoire d’en rajouter une couche, les différentes vidéos pendant le jeu utilisent le moteur du jeu. Préparez-vous donc parfois à rire devant une scène dramatique tant les personnages sont moches et inexpressifs. Le deuxième point négatif va à la maniabilité de Conan qui est à la limite de ce que l’on peut accepter. Les sauts étant un exemple des plus flagrants de ce qu’il ne faut pas faire dans un jeu vidéo. Conan ne sait pas monter ou descendre de quelque chose, il ne peut que sauter à pieds joint ou en courant. Et encore, il faut être bien aligné avec ce sur quoi on veut sauter sous peine de rater son saut misérablement. Le troisième point concerne la caméra qui est juste ingérable. Elle bouge toute seule par moment, se bloque dans d’autres et parfois même se met à bouger frénétiquement en tentant de vous suivre. Et lorsque vous tentez de la régler manuellement, vous ne faites souvent qu’empirer les choses. Le summum vient lorsque vous devez combattre des ennemis qui vous forcent à vous déplacer beaucoup, vous perdrez totalement ceux-ci de vue et vous risquez même de vous perdre dans l’aire de jeu, ce qui est récurrent dans la dernière heure de jeu.

De pire en pire.

Le quatrième point concerne les combats : mon dieu que c’est mou. Lorsque Conan frappe, on n’a vraiment pas l’impression que l’ennemi prend du dégât, ce qui est un comble car Conan, lui, voit son corps se parer de trainées de sang pour signaler son état. Mais vraiment, vous n’avez aucun plaisir réel à combattre car il n’en ressort jamais de satisfaction tant c’est insipide. Le cinquième point concerne les doublages. Sérieusement, les gars qui les ont fait n’avaient pas trop envie d’être là, c’est sur. Il n’y a aucun cœur dans les dialogues ni aucune émotion. Seul le narrateur est un peu au-dessus du lot mais de très peu. Et puis, ces erreurs de prononciation … le dieu de Conan est CRÖM, pas CHROME. Franchement …Le sixième point concerne les bugs et je vous jure que Conan en est blindé. Entre les ennemis qui font n’importe quoi comme par exemple deux loups collés à la truffe tourner sur eux même sans pouvoir s’arrêter. On se bloque sur un bord de porte, on a parfois des obstacles invisibles qu’il faut franchir en sautant, les coups reçus ou donnés ont parfois un temps de retard … la liste est longue. Le septième et dernier point concerne la fin du jeu qui est juste inexistante. Le dernier boss est complètement nul, mal animé, sans intérêt car beaucoup trop facile et la fin du jeu n’a même pas le mérite d’être une vraie récompense : Conan s’enfuit avec une femme sous le bras du temple des vautours et … point final. On a juste droit à Conan sur son trône d’Aquilonie en visuel pendant les crédits. ZERO pointé aux comiques qui ont réalisé toute cette scène finale.

 


On reprend tout depuis le début.

Maintenant que tous les problèmes ont été cités, je vais pouvoir reprendre le cours normal de ce test et parler un peu de l’histoire du jeu. Et là, ben ce n’est pas trop mal car on a l’impression de se retrouver dans une aventure de Conan comme on est en droit de l’espérer. Des cultistes de la secte du vautour on détruit le village natal de Conan pour récupérer une relique possédée par un voyageur et Conan les poursuivra jusqu’au bout du monde connu pour venger les siens. Et là, ce qui est top, c’est qu’on se promène dans différentes contrées et régions du monde de Conan qui sont assez fidèlement retranscrite dans le jeu. Même si les graphismes sont loin d’être bons, on y reconnait tout ce qu’on veut nous décrire. Étant un fan de Conan et ayant dévoré tous les bouquins relatifs à ce grand héros, je vous assure que le jeu respecte vraiment bien l’univers dont il s’inspire (oh joie!), ce qui n’était pas le cas du Conan sur XBOX 360. Et c’est d’ailleurs ce seul point qui m’a vraiment donné envie que finir le jeu, pas parce que j’y étais obligé pour faire mon test mais parce que je découvrais des choses plaisantes. La variété d’ennemis elle aussi correspond bien au bestiaire et style des aventures de Conan. J’ai d’ailleurs été agréablement surpris de voir un rémora (vers de glace) géant en boss au début du jeu.

 

 

Tout n’est pas à jeter.

Même le système d’expérience n’est pas trop mal car chaque ennemi vous donnera une fois vaincu un peu d’XP pour débloquer des combos, augmenter la force de vos coups ou votre résistance, … Même si les combats sont mous, ça permet de mettre un peu de variété et de répondant à Conan. Autre bonne nouvelle, les musiques sont directement tirées ou adaptées de celles du film Conan (créées originalement par Basil Poledouris). Les fans comme moi ne peuvent dès lors qu’applaudir à deux mains. Et le dernier bon point de ce jeu est l’aspect narration qui permet bien de se retrouver dans l’ambiance des histoires de Conan. D’accord, celle-ci n’est pas terrible mais elle respecte assez bien les pré-requis de l’univers de Conan. Une autre petite chose sympa est que le jeu est vachement optimisé pour les temps de chargement : démarrez le jeu et en 5 secondes vous serez dans votre sauvegarde. Mais au vu des graphismes, ceci explique peut-être cela. Dernier point, malgré des graphismes et un aspect technique datant d’un autre âge, certains points graphiques sont très bien réalisés : le mouvement de feuilles des plantes dans la jungle, la neige, le feu, … Je n’arrive pas à comprendre pourquoi mais c’est le cas. Comme quoi, malgré tous les point négatifs de prime abord, on peu quand même trouver de bonnes choses dans un «mauvais» jeu. Encore faut-il que ca suffise pour contenter les joueurs, et ça …

Alors, emballé par cet univers?

Franchement, je ne peux dire que oui. Ce jeu est techniquement à la ramasse, se paie le luxe de manquer de pêche et d’être bourré de bugs. Pourtant, avec un peu d’investissement (et pour peu que l’on soit un peu littéraire et fan des histoires de Conan), on se plait à parcourir cet univers et à découvrir tous les environnements qui font la richesse du monde de Conan. Il m’est difficile de conseiller ce jeu ou alors seulement aux fans qui passeront outre les points négatifs pour se concentrer sur ce que ce jeu peut leur donner de meilleur. Curieusement, j’ai beaucoup plus accroché à ce Conan qu’à celui sur XBOX 360.


Appréciation globale
6/10





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