8 avril 2013

MEGADRIVE : Splatterhouse 2




 

Pour ce treizième test, je vous propose quelque chose d'un peu sanglant. Attention, SplatterHouse 2 n’est pas le genre de jeu à mettre entre toutes les mains. Tel un Resident Evil de l’époque des consoles 16 bits, il met les monstres, zombies et autres créatures cauchemardesques à l’honneur et favorise la distribution non-volontaire d’hémoglobine rouge ou verte. Faisons un bref retour dans le passé pour redécouvrir ce qui pourrait être considéré comme le premier jeu véritablement gore sur Megadrive. Mettez vos vêtements pour la pluie car ca va saigner … et pas qu’un peu!


 

Avant, le monde était tout beau et gentil …

… dans les jeux vidéo. Il y avait bien sur des méchants à battre, des jeux de combats, etc. Pourtant, le sang et l’horreur dans les jeux vidéo étaient rigoureusement bannis ainsi que la violence gratuite. Je vous parle d’un temps qui se situe avant l’arrivée de Mortal Kombat et de ses fatalités sanglantes. C’est vrai que, depuis cette époque, la violence et le sang se retrouvent dans quasi chaque grosse production vidéo-ludique. Et pourtant, à cette époque douce et gentillette il y a eu SplatterHouse. Vous deviez sortir d’une maison remplie de monstres en explosant de la plus sanglante des façons vos ennemis, tâche rendue possible par les pouvoirs d’un masque maudit qui transforme son porteur en grosse brute. Scénario tout en finesse, me direz-vous. Dans SplatterHouse 2, on reprend les bases du scénario du premier opus : vous avez réussi à vous enfuir mais Jennifer, votre fiancée, est toujours enfermée dans cette maison de l’horreur. Equipé de votre masque, vous y retournez pour la récupérer et Rick, notre héros, ne fera pas dans la dentelle pour arriver à ses fins. À coup de poing, de pied, de barre en métal, d’os, de tronçonneuse ou de fusil, il s’évertuera à éliminer toute menace pour enfin retrouver sa belle.
 

 

 

 

 

 

 

La mort, vue sous tous les angles

Comme vous l’aurez compris, Rick est un bourrin de la pire espèce. Avec la carrure de Hulk, le masque de Jason (Vendredi 13) et la soif de sang propre à tout être démoniaque, celui-ci est prêt à effectuer un massacre dans les règles de l’art. Et en parlant de massacre, il y a de quoi faire tout au long des 8 niveaux qui composent SplatterHouse 2. Couper ses ennemis en deux d’un coup de poing, les écraser sur un mur ou sur le sol, les fusiller à bout portant, les noyer, les faire dévorer, les tronçonner, … ce ne sont là que quelques exemples de ce que Rick est capable de faire subir aux hordes démoniaques qui auront l’audace de l’attaquer. Quel dommage que le bestiaire de SplatterHouse 2 ne soit pas très fourni. Entre les monstres de base, le modèle évolué,  les poissons carnivores, les êtres de boue, les mains sans corps et quelques esprits, c’est un peu léger. Heureusement, la grande variété de boss remonte le niveau. On a dans l’ordre le gros monstre rempli d’acide,  les bébés démoniaques, une pieuvre géante (ou apparentée), un être répugnant qui se transforme en araignée géante,  un savant fou zombifié, un visage géant et enfin divers esprits maléfiques mélangés. Leur design est très expressif et très inspiré. Comme je l’ai déjà précisé, ce jeu n’est pas à mettre entre toutes les mains et les enfants ne devraient même pas s’en approcher. Enfin, je dis ça mais … avec les productions actuelles … SplatterHouse2 fait office de jeu pour petits enfants. Qu’elle triste époque mes aïeux.
 

 

 

 

 

 

 

N’est pas Speedy Gonzales qui veut …

… et Rick n’est surement pas un Speedy en puissance. Il est malheureusement très lent dans ses déplacements et les contrôles peuvent parfois avoir un temps de réponse en retard. Les musiques sont dans l’ensemble assez correctes et rendent l’ambiance générale du jeu plutôt convaincante. Les bruitages et voix digitalisées, par contre, ne sont pas terribles. J’ai connu bien meilleur pour l’époque et je regrette le peu de soin qui a été mis principalement pour les bruitages. Ceux-ci sont parfois à la limite du ridicule. La durée de vie du jeu non plus n’est pas très poussée. Certes SplatterHouse 2 est suffisamment difficile pour vous tenir en émoi un moment mais il ne faut pas plus de 30à 40 minutes pour le terminer pour un joueur expérimenté. Quel dommage de clôturer sur ces notes négatives un constat plutôt positif bien que le thème du jeu et son approche soient sujets à controverse. Il faut dire qu’au moment de sa sortie, SplatterHouse 2 a eu du mal à trouver son public. Les jeunes adultes vers qui le jeu se tournait n’étaient pas vraiment encore versés dans les jeux vidéo et les enfants et jeunes ados étaient bien plus majoritaires. SplatterHouse 2 fait maintenant office de classique chez les connaisseurs et c’est déjà pas mal pour un jeu qui a plus de 20 ans.
 

 

 

 

 

 

 

En gore et en gore

SplatterHouse 2 est un ovni dans le monde vidéo-ludique du début des années 90. Plaisant à jouer pour un court laps de temps et présentant un univers gore et inquiétant, il a su marquer les mémoires. Dommage que ses quelques défauts lui ont mis du plomb dans l’aile. Je vous conseille de le découvrir … juste par curiosité avant peut-être d’attaquer la nouvelle version sur les consoles next-gen.




Appréciation globale
6/10

 

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