5 août 2015

MEGADRIVE : Mortal Kombat

Comment parler d’un jeu que tout bon joueur a eu au moins une fois entre les mains ? C’est d’autant plus difficile lorsqu’il s’agit du premier jeu d’une longue série. Mais Mortal Kombat est un jeu que j’ai à cœur de vous raconter car il a été un des tout grands jeux de mon enfance. Alors « insert coin » !



Que le tournoi … commence !

Je suppose que tout le monde connait déjà l’histoire de Mortal Kombat car elle est des plus classiques. Le monde est en péril et vous devrez le sauver en devenant le champion du tournoi Mortal Kombat. Raiden, le dieux de la foudre et protecteur de la terre, vous a choisi pour défendre ce monde. 7 Combattants s’affronteront dans ce tournoi, y compris le dieu de la foudre en personne. Une fois les différents combattants vaincus, il faudra vaincre le précédent champion du tournoi : le monstre à quatre bras Goro. Enfin, l’organisateur du tournoi sera votre adversaire, le sorcier Shang Tsun qui a la capacité de se métamorphoser en n’importe quel combattant du tournoi. Chaque combattant a ses propres motivations pour participer au tournoi, vengeance, business, domination, honneur … mais le résultat sera le même. Seuls les forts survivront au dépend des faibles et c’est votre rôle de sauver les faibles humains du destin funeste qui attend la terre en cas de défaite au Mortal Kombat.


Fatalité !

Bien sûr, ce qui a fait le grand buzz autour de Mortal Kombat tourne autour de deux axes qui n’avaient pas ou peu exploité auparavant. En premier, il y a les graphismes digitalisé. Contrairement à l’extrême majorité des jeux de l’époque, les sprites des combattants ont été digitalisés … un peu comme dans Donkey Kong Country. Sauf qu’ici on parle de vrais acteurs en costume qui ont effectué tous les mouvements du jeu. Goro, le sous-boss à quatre bras a été quant à lui animé en stop-motion avant d’être digitalisé. Le second axe qui a fait le plus grand effet auprès du public, c’est la violence. Cette violence extrême qui montrait du sang lorsqu’un combattant se prend un coup. Ces litres d’hémoglobine virtuelle qui coulaient ont fait également couler beaucoup d’encre car les personnages semblaient si réels dans ce jeu de combat que cela rendait le tout diablement impressionnant. Plus encore, les fatalités en enfoncé le clou. Chacun des 7 combattants pouvant effectuer une fatalité qui lui est propre pour éliminer son adversaire d’une façon des plus destructrices. Crémation, arrachage de la tête et autre gentillesses bien sanglantes ont ébloui les joueurs affamés de cette violence virtuelle. Il faut dire que l’on n’avait jamais vu cela, ce qui a beaucoup énervé tous les comités de censure et autres associations de famille de par le monde. Mortal Kombat fut par ailleurs censuré dans ses adaptations vidéo ludiques lors de son passage sur console. Enfin, Pour la version Megadrive, il existe un cheatKode pour l’activer quand même mais chuuuuut.


Bon, il n’y a pas que çà quand même.

Non, certes ce n’est pas tout. Déjà, Mortal Kombat c’est une maniabilité un peu différente de son concurrent direct : Street Fighter 2. Ici, pas ou peu de quart de cercles ou autre manipulations similaires. Les manipulations sont des plus simples à coups de « avant + bas »plus une touche par exemple. Donc on est face à des contrôles assez simplifiés. Les combattants ont tous les mêmes coups de base avec des coups de poing et de pieds faibles ou forts ainsi qu’un bouton pour bloquer. Chaque combattant a en moyenne deux attaques spéciales en plus de sa fatalité personnelle. Certains diront que c’est quand même un peu léger et … c’est vrai. Pourtant, cette limitation dans les possibilités rend le jeu assez dynamique et tactique car il propose des combats rapides et entraînants, surtout à deux joueurs. Le jeu solo propose quant à lui un seul mode, un classique mode arcade qui vous fera affronter les 6 autres combattants, passer quelques épreuves de forces un peu comme Street Fighter 2,  passer des combats d’endurance à deux contre un avant d’affronter les 2 boss. Comme quoi, malgré un nombre limité de combattants il y a largement moyen de s’amuser. Après, je mettrais quand même un petit bémol.


L’arcade à la maison.

Et l’arcade de l’époque a bien sûr un petit défaut par rapport aux productions classiques : sa difficulté. Et il faut bien avouer que Midway s’en est d’ailleurs fait une spécialité. Les combats s’enchaînent gentiment jusqu’à un moment où la difficulté augmente d’un coup et plus encore pour les boss. Goro particulièrement est vraiment puissant, exagérément puissant même. C’est quelque chose que Midway répétera constamment dans les épisodes suivant avec un sous-boss surpuissant et même plus fort que le boss final. Mais dans tous les cas, Mortal Kombat reste un jeu de référence qui, s’il n’a l’air de ne rien proposer de plus que sa violence, a apporté quelque chose d’assez incroyable dans le monde du jeu vidéo. Il a déchainé les foules et s’est posé comme un jeu qui pouvait si pas rivaliser avec un Street Fighter 2 mais au moins proposer une véritable alternative dans un paysage qui commençait à voir arriver des clones par dizaine de Ryu et de ses copains. En un mot comme en 100 Mortal Kombat a été un point de départ assez efficace, pas exempts de défauts mais apportant une fraîcheur bienvenue.


L’ancêtre reste très bon.

Il a beaucoup vieilli, vraiment, et ne fait absolument pas le poids face à ses suites surtout avec son petit nombre de combattants. Pourtant, le premier Mortal Kombat doit absolument avoir fait partie de votre parcours si vous vous targuez d’être un féru des jeux de combats. La légende entrait par la grande porte et les joueurs l’ont accueilli à bras ouverts.


Appréciation globale
7/10


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