Eteignez vos ceintures, attachez vos cigarettes et agrippez-vous à vos sous-vêtements, Black est dans la place. On nous annonce un spectacle inoubliable, des graphismes ahurissants et une qualité technique jamais vue sur Playstation 2. Sceptiques ? Je le suis tout autant et je n’aime pas me fier aux bruits de couloirs. Aussi, enfilons vite nos cagoules et tenues de camouflage et entrons dans le quotidien d’une unité d’assaut d’élite.
OH MY GOD !
Que dire de plus que ce titre ? Vous êtes surpris … moi aussi. Black est beau … mais alors d’une beauté et d’une qualité graphique jamais vue sur Playstation 2. Je vous avoue en être resté baba dès les premières minutes de jeu. Bon, j’avais entendu dire que Black était un jeu qui prenait la Playstation 2 pour une Playstation 3 … ET C’EST VRAI (graphiquement parlant je veux dire). Ok, je me calme … Alors voilà, Black mets donc en scène les membres d’une unité d’élite pourchassant un méchant terroriste. C’est classique, archi banal donc je ne m’étendrai pas là-dessus. Par contre, je vais m’étendre un peu plus en détails sur les graphismes de ce jeu car ils méritent amplement qu’on en parle. Si vous pensiez que Killzone était superbe sur la Playstation 2 (moi aussi), hé bien on est passé quelques échelons au dessus. Black est un déluge visuel incroyable de détails et d’explosions en tous sens. On sent bien que Black est sorti sur la fin de vie de la Playstation 2 car le niveau de maitrise de la console atteint un sommet que peu de jeux purent atteindre.
Enter the Matrix.
Alors dans Black, les graphismes sont si bons qu’on pourrait se croire sur une Playstation 3. Cà, c’est dit. Mais ce n’est pas tout. Enormément de parties de décors sont destructibles et le tout part en morceaux en milliers de particules. Je me rappelle dans les premiers niveaux un passage qui, au final, ressemble énormément à cette scène du premier Matrix où tous les piliers tombent en morceaux, ne laissant que le centre de la structure. Ici, la scène se déroule sous une piscine publique et fini quasi de la même façon. La gestion des explosions et de la fumée est exceptionnelle et renforce considérablement le réalisme du jeu. Les décors sont très bien réalisés et, pour une fois, le level-design est relativement à la hauteur. Il y a aussi des détails assez bien réalisés comme l’effet de flou et de surdité lorsqu’une grenade explose près de vous, les effets de lumières surtout avec le soleil, … Encore mieux, les armes sont vraiment différentes et leur maniabilité et réalisme balistique est très poussé. Les amateurs de gros flingues seront aux anges. On est donc en face à une vraie démo technique et il faut vraiment prendre Black dans ce sens.
Les apparences sont trompeuses ?
Au-delà des graphismes, il y a le son et Black fait bien mais sans plus sur ce point. Les musiques sont relativement discrètes, agréables à écouter et mettent assez bien dans l’ambiance. Les bruitages aussi sont corrects mais sans plus avec toutes les explosions et autres tires, cris de soldats, … Le tout reste quand même assez classique. Concernant la maniabilité, tout est également assez correct. On n’est face à une maniabilité propre aux FPS, efficace mais sans plus. Je sais que ça pourrait être mieux mais il ne faut pas non plus tout réinventer à chaque fois. Si la formule fonctionne bien, je préfère nettement la garder que de risquer quelque chose qui se casse la figure dès les premières minutes. Les introductions des niveaux par contre sont assez bien filmées avec des vrais acteurs et mettent en scène votre personnage interrogé qui raconte comment toute l’opération s’est déroulée avant de la revivre dans le jeu. L’idée est sympa mais il aurait été bien de pouvoir passer ces vidéos qui prennent parfois plusieurs minutes … grrrr. Mais disons franchement que ce n’est pas grave du tout comme point. Par contre, il y a UN point qui risque d’en énerver plus d’un …
Zombie … veut ... cerveauuuuuuuuu
L’IA est toujours quelque chose d’assez critique dans les jeux, et encore plus dans les FPS car c’est elle qui va réellement donner le niveau de difficulté ou affiner vos choix stratégiques tout au long du jeu. Au vu de la qualité graphique de Black, on pourrait penser que cette IA a été également optimisée au possible. Hé bien non, pas de chance. L’IA des ennemis et de vos alliés (car vous avez parfois une équipe qui vous suit) est vraiment basique. Je ne vais pas épiloguer mais pour lister les soucis d’IA, il y a les ennemis qui visent assez mal, qui ne réagissent parfois pas aux tirs tant qu’ils ne sont pas touchés, qui n’ont aucune stratégie autre que moi voir, moi fonce sur toi, moi tire, moi cache, moi recommence, … La difficulté du jeu est lié au nombre d’ennemis en face, pas à leur intelligence. D’ailleurs, les ennemis ont une fâcheuse tendance à réapparaître dans certains niveaux tant que vous n’avez pas réalisé une certaine action ou atteint un certain point. Sérieusement, c’est complètement stupide … mais bon, j’ai déjà vu bien pire dans le genre (non, je ne citerai pas de jeux). Le plus énervant reste l’impossibilité de sauver pendant les niveaux ce qui vous force à chaque fois à recommencer depuis le début si vous mourrez (vraiment frustrant). Hormis ces soucis, Black est moyennement long (plus ou moins 8 heures de jeu) et … ne profite pas vraiment d’une bonne re-jouabilité. Personnellement, après l’avoir fini une fois (et être, c’est sur, impressionné par les graphismes), je n’ai plus jamais eu envie d’y rejouer … mais ce n’est peut-être que moi.
De la PS3 dans votre PS2.
On peut dire ce que l’on veut mais Black est un jeu magnifique qui en met plein la vue dès son menu. D’accord l’I.A. est assez faible, la difficulté est mal dosée avec ses vagues d’ennemis et surtout le manque de sauvegarde durant les stages est assez frustrant mais quel plaisir pour les yeux. Juste pour l’aspect technique, Black s’en sort avec les honneurs même s’il rate de peu les hautes marches du podium.
Appréciation globale
7/10
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