Le Darkness … entité obscure, à mi-chemin entre le démon et le parasite. Si vous ne connaissez pas la bande dessinée, préparez-vous à un choc car ici, on ne fait pas dans la dentelle. Meurtres crapuleux, massacres en règles et démons aux crocs acérés seront votre pain quotidien. Pourrez-vous seulement y survivre? C’est-ce que nous allons voir.
Joyeux Anniversaire
L’histoire de The Darkness vous place dans la peau de Jackie, jeune tueur de la mafia à l’aube de son 21ème anniversaire. Manque de chance car son oncle, le parrain local, a décidé de s’en débarrasser. Tout ceci aurait pu terminer très rapidement la carrière et la vie de Jackie mais, son cadeau d’anniversaire va se manifester à lui. Le Darkness, une sorte de parasite lui conférant des pouvoirs … disons assez sombres se présentera à lui comme un héritage familial. Dès ce moment, la vie de Jackie va changer car, fort de ces nouvelles compétences, il va tout faire pour se venger de son oncle et protéger sa fiancée. Malheureusement, le Darkness n’est pas forcément du même avis et Jackie aura fort à faire pour réussir à reprendre le contrôle de son destin. L’histoire est assez sombre et bien construite, Jackie aura même ses petits moments de bonheur dans les bras de sa compagne. Cependant, attendez vous à toujours plus de descente aux enfers. Le Darkness n’étant pas enclin à la clémence ou aux poésies, il n’aura de cesse de vouloir manipuler Jackie à sa convenance.
Riddick, sors de ce corps!
Toute ressemblance entre The Darkness et The Chronicles Of Riddick – Escape From Butcher Bay ne serait pas vraiment fortuite. Vu que l‘on parle ici du même studio (StarBreeze), les similitudes seront nombreuses tant dans l’aspect graphique que dans certains modes opératoires (détruire les lumières, marcher dans l’ombre, effectuer des mises à morts impressionnantes, voir dans le noir, … Pourtant, ne croyez pas avoir à faire à une transposition de l’univers de Riddick. The Darkness a son identité propre et se veut très différent des autres FPS. Les pouvoirs par exemple sont une part très importante du gameplay. Le fait d’envoyer son ombre en éclaireur ou en assassin, d’invoquer des assistants démoniaques de 4 types différents, utiliser une sorte de fouet d’ombre pour frapper ou déplacer des objets, invoquer un trou noir, dévorer le cœur de vos ennemis, … ouvre de larges possibilités d’actions. Quelques énigmes très simples seront aussi de la partie mais la plupart du temps, invoquer un petit démon résoudra votre problème.
L’ombre est votre alliée
Graphiquement, The Darkness tient bien la route. Les personnages sont très détaillés et l’univers de la bande dessinée est très bien rendu. Le tout renforce la cohérence avec l’univers d’origine. Les voix aussi ont bénéficié d’un énorme travail et tous les doublages sont d’excellente facture. J’adore les petites phrases assassines des petits démons qui se plaisent à insulter tout le monde ou les traits d’humour noir de Jackie. Ajoutez à ce tableau la mise en place progressive du scénario, la façon dont Jackie va descendre dans les abimes et les interventions récurrentes du Darkness, l’esprit de la bande dessinée est très présent. On peut regretter les passages trop calmes entre les grosses phases de tir où Jackie se promène en métro, rends visite à sa copine ou à sa tante, … mais c’est nécessaire pour placer toute la narration. Ce qui m’embête le plus, ce sont toutes les petites quêtes annexes (principalement dans le métro) qui ne servent pas à grand-chose si ce n’est à rallonger la durée du jeu. Par contre, je ne peux m’empêcher d’applaudir les environnements qui vous sont proposés et surtout lorsque l’on se trouve dans la mémoire du Darkness, on plein dans une guerre 14-18 éternelle avec l’ancêtre de Jackie.
Le QI d’un poulet pané
Mon seul gros reproche dans The Darkness sera sur l’intelligence artificielle, je vais même préciser sur celle de vos petits démons. Si les ennemis sont corrects, les démons sont complètements stupides. Ils vont parfois se trouver en plein milieu d’un couloir face à une horde d’ennemis à attendre de se faire fusiller plutôt que d’attaquer ou de se protéger. Parfois, on les voit tirer ou frapper un cadavre pendant un long moment alors que d’autres ennemis leur tirent dessus. Même pour des actions simples comme éteindre les lumières, c’est parfois un calvaire. Comme on dit, dans on veut que quelque chose soit bien fait, il faut le faire soi-même et on utilisera juste les démons comme chair à canon pour distraire les ennemis trop nombreux. Hormis ce problème, The Darkness est un très bon jeu qui propose un challenge certes pas trop élevé mais suffisant pour vous divertir durant de longues heures de jeu.
Tout est noir autour de moi
The Darkness est un jeu qui ravira tous les fans de FPS à ambiance. Beau, très bien réalisé et bourré de bonnes idées de gameplay, il vous tiendra en haleine pendant un long moment. Il aura été pour moi une très bonne surprise qui m’a vraiment emballé. Vivement que je puisse mettre la main sur deuxième opus.
7/10
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