Vector … j’avais déjà entraperçu ce jeu il y a quelques mois en version gratuite sans avoir le temps de pousser assez loin l’expérience. Le fait de l’obtenir en version complète via un pack Humble Bundle m’a permis de pouvoir le retourner dans tous les sens. Et dieu sait que ce fut bon.
Le Mirror’s Edge des tablettes.
Vector est un run-game qui peut paraître assez classiques pour les non-initiés. Mais soyez sûrs qu’il n’en est rien. Il est d’ailleurs très facile de faire un lien entre ce jeu et un certain Mirror’s Edge dont j’ai déjà parlé il y a quelques mois. Dans Vector, on prend le rôle d’un employé assez classique d’un mode contrôlé à outrance et constamment surveillé. Dans cet univers fait de règles ultra strictes où les sentiments sont inhibés via un contrôleur cérébral (un peu comme dans le film Equilibrium), vous décidez de vous rebeller et de vous enfuir. N’écoutant que votre instinct, vous sautez par la fenêtre de votre bureau et vous vous enfuyez par les toits. Malheureusement, la milice en place n’aura de cesse de vous courir après pour vous arrêter et vous réinjecter dans le rang. Et comme par hasard, ces miliciens sont passés maîtres dans l’art du parkour que les fans des Yamakasi connaissent par cœur. Heureusement que pour vous aussi, ce genre de discipline a bien l’air d’être dans vos mœurs.
Le contraste pour les nuls.
Graphiquement, Vector se démarque tout en gardant encore une fois des atours assez proches de ceux de Mirror’s Edge. Alors certes on est dans un jeu en 2D, mais rien n’empêche de vouloir faire une petite référence au maître du genre. En gros, les décors sont toujours assez clairs avec des couleurs un peu pastel pour trancher très nettement avec la votre. En fait, les personnages à l’écran n’ont aucune couleur et ne sont composés que de noir. Et pourtant, la finesse du dessin vous rend toujours très reconnaissable et les animations sont proprement excellentes. A mon avis, il y a du avoir beaucoup de travail en amont pour étudier tous les mouvements utilisés pendant des séances de parkour. Que ce soient les sauts, glissades et autres tricks, tous ces mouvements sont très bien décomposés. D’ailleurs, en parlant de tricks, le jeu vous en proposera un grand nombre à placer durant vos pérégrinations. Par niveau, vous pourrez tenter d’effectuer 3 tricks pour peu que vous réussissiez la manipulation demandée et bon moment. Car il faut aussi reconnaître que tout mouvement est très dépendant du bon timing pour l’effectuer. Sautez trop court, vous ferez un cloche-pied avant de repartir. Sautez trop long et vous ferez une roulade, sautez juste sur un petit obstacle et vous bondirez au dessus comme un cabri en prenant appuis sur vos bras. Ce ne sont là que quelques exemples mais je pense que vous comprenez le message.
Le fric, c’est chic.
Dans chaque niveau de Vector, il faut bien sur échapper à la milice mais pas seulement. Vous devrez aussi réussir les 3 tricks mais également récolter des blocs et de l’argent. Chacun de ces éléments vous rapportera une étoile sur les 3 à gagner par niveau. Ces étoiles sont importantes car il en faut toujours un certain nombre pour débloquer un niveau un peu après. Et croyez-moi, rien que ramasser tous les blocs d’un niveau peu vous faire passer par la case «essaye encore» quelques dizaines de fois. Pour l’argent, il faut savoir que les tricks s’achètent et donc cet argent sert à les acheter. Parfois, vous devrez refaire un niveau précédent car vous n’aviez à l’époque pas les 3 tricks nécessaires débloqués. Aussi, essayez de toujours réussir les niveaux à 100% pour gagner plus d’argent. Pour revenir sur l’aspect run-game, comme dans la plupart des jeux du genre il vous faudra courir sans vous arrêter. Par contre, Vector vous proposera souvent de choisir votre chemin ou d’en découvrir de nouveaux peut-être plus efficaces. Tiens, un trou … et si je glissais pour tomber dedans le plus près du bord? Ah tiens, voilà un autre chemin. Et si au lieu de passer cet obstacle en sautant d’un mur à l’autre je glissais par en dessous? Cool, un autre chemin avec un bloc supplémentaire à la clé. Vous aurez compris que Vector vous laissera une part d’exploration même si celle-ci n’est pas non plus extraordinaire.
3 mondes pour un maximum de défis.
Les environnements de Vector se divisent en 3 espaces distincts : les toits de la ville, la zone de construction et la zone «verte». Si dans l’absolu ces espaces différents n’apportent pas énormément au gameplay, les environnements au contraire peuvent radicalement évoluer. Dans ce cas, le level-design peut être clairement plus complexe au grand dam de votre héros. Alors, que dire de plus? Ah oui, j’ai bien aimé la musique assez sympathique qui permet de bien rester dans l’ambiance du jeu. Et le nombre de niveaux est assez conséquent avec en plus pas mal de niveaux bonus. Les férus de challenge et autres speedrunners devraient trouver avec Vector un territoire assez vaste à explorer. Alors, est-ce qu’il y a quand même des points négatifs? Il y en a bien un petit mais qui ne concernera pas tout le monde heureusement. Suivant la tablette ou le téléphone, vous aurez parfois quelques ralentissements en cours de jeu qui peuvent être un peu énervants mais qui, fort heureusement, ne nuisent pas trop au gameplay. Après tout, ralentir la vitesse du jeu peut être aussi bénéfique lors de passages un peu compliqués.
Un bon jeu et un bon hommage.
Clairement, Vector est un jeu qui m’a beaucoup plu. Bien réalisé et proposant son lot de défis, il m’a ravi au plus haut point. Ce vibrant hommage à Mirror’s Edge m’a convaincu et je vous le conseille sans hésiter.
Appréciation globale
8/10
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