Virtua Racing, c’est un des titres les plus importants de son époque, un de ceux qui aura fait trembler les foules. Pourquoi? Hé bien parce qu’il était un de ces tout premier titres à se présenter en vraie 3D sur console et, pour un jeu de course, c’était l’évènement. Les files d’attente dans les salles d’arcades et puis la sortie sur Megadrive.
J’écrase une larme …
Combiens de souvenirs émus m’assaillirent
lorsque je me suis mis à rejouer à Virtua Racing pour ce test. Mes mains tremblaient et un sentiment de fierté m’emplit dès que j’enchâssais la volumineuse cartouche dans ma Megadrive, pour avoir réussi à conserver en très bon état une telle merveille. Il faut vraiment comprendre à quel point ce jeu faisait sensation à l’époque où la 3D commençait seulement à apparaître de façon sporadique C’était surtout StarWing (StarFox) sur la rivale de Nintendo qui donnait le ton grâce à son Super FX mais SEGA ne voulait pas rester à la traine. C’est donc un an plus tard qu’un hit de l’arcade qu’est Virtua Racing se trouva porté sur la Megadrive grâce à l’addition de la puce SVP (Sega Virtual Processor). Si le résultat avait le mérite d’être impressionnant, il a surtout donné ce qui restera comme la plus grande (en taille) cartouche sur la Megadrive. Mais revenons un peu plus en détail sur le jeu qui, je le rappelle, est un portage de l’arcade avec tout ce que cela peut sous-entendre. Et dès que la cartouche était dans la console, les joueurs avaient déjà avec des yeux pleins d’étoiles rien qu’à regarder la démo en temps réel du jeu qui s’affichait.
En 3D, le monde a plus de volume.
Virtua Racing est un jeu de course très simple
sur le papier mais la 3D le rend exceptionnel. Alors oui, le jeu a très mal vieilli au vu de tout ce que la 3D peut offrir de nos jours. Mais remettons nous un peu dans l’état d’esprit de l’époque. Ca y est, vous y êtes? Bon, on peut continuer. Tout d’abord, il n’y a que 3 modes de jeu ce qui correspond bien à l’esprit d’un jeu d’arcade : le championnat Virtua Racing, la course seule et le mode deux joueurs en écran splitté. Les contrôles sont extrêmement simples avec une touche pour accélérer, une pour le frein … et c’est tout pour peu que vous rouliez en mode automatique. Pour les possesseurs de manette à 6 boutons, les boutons X, Y et Z servent à changer la vue du joueur car il y a 3 façons de jouer : la vue extérieure classique, la vue du dessus et la vue de cockpit. Bon, je dois dire que je ne suis pas un super fan de la vue de cockpit car on ne voit pas assez le circuit et les virages qui arrivent. La meilleure des vues selon moi est la vue extérieure classique. Mais je vais encore un peu trop vite et je vais d’abord vous parler des circuits qui sont au nombre certes restreint de 3 mais qui proposent de vrais circuits bien conçus. Et pour les plus bidouilleurs, un code permet de proposer les circuits en mode miroir ce qui, finalement, pousse le nombre de circuits à 6. C’est toujours un peu léger mais on est dans un jeu pur arcade donc on le pardonnera aisément.
Que c’est bôôôôôôôôô.
Les graphismes de Virtua Racing sont une vraie claque à plus d’un titre. En premier, la 3D est bien faite, les environnements réussis et malgré le peu de textures, le tout reste assez réaliste. Surtout, contrairement à un StarWing, le circuit doit vraiment être bien appréhendé par le joueur avec des accélérations et des freinages bien contrôlés. Pour la première fois, on avait vraiment l’impression de conduire une véritable voiture et plus une image fixe avec un décor mobile comme la plupart des autres jeux de course. Le réalisme était superbement retranscrit et ce y compris au niveau de la conduite avec votre véhicule qui peut partir en embardée ou en glissade suite à un choc, un virage pris trop rapidement ou trop serré voire à une touchette avec un autre des 15 concurrents. Comme je disais, il n’y a que 3 circuits mais il vous faudra pas mal de temps pour être le plus efficace, savoir où vous positionner pour un virage réussi et où éviter les fautes. Comme je le disais, c’était une petite révolution pour l’époque. Bien sur, votre véhicule ne sera jamais endommagé et pourra repartir après chaque choc sans aucun problème. Que voulez-vous, à l’époque on savait construire des voitures solides (attention, ironie).
Du clipping et encore plus de clipping.
Même si la 3D est bien réussie, le clipping est extrêmement présent dans ce Virtua Racing. Pour ceux qui ne connaissent pas (et je ne leur en voudrai pas), le clipping désigne le fait de voir des éléments de décors apparaître seulement lorsqu’on s’en rapproche. Au vu de l’époque, il aurait été étonnant de ne pas avoir de clipping mais c’est aussi une technique pour éviter les ralentissements. Et là, il faut reconnaître que je n’ai vu aucun ralentissement dans le jeu et même le mode replay qui vous montre absolument toute votre course de différentes caméras est impeccable. Mais au final, si les contrôles sont très bon, la 3D admirablement bien rendue et tout et tout, Virtua Racing va très vite vous lasser tant il est proche de son homologue arcade. Le peu de contenu présent ne vous tiendra pas en haleine très longtemps et seul le mode deux joueurs viendra à votre secours, lui aussi étant d’une fluidité exemplaire. N’oublions quand même pas les très bonnes musiques qui
ponctuent vos courses qui sont très rythmées et s’accordent bien dans l’ensemble. Mais malgré tout ce que l’on pourra dire en pour ou en contre, Virtua Racing restera comme une grande claque dans le monde des jeux de courses et encore plus pour être le premier jeu en 3D sur la Megadrive.
Une légende qui perdure.
Comme je le disais, Virtua Racing est admirable pour ce qu’il propose avec sa 3D d’une fluidité impeccable, sa conduite très poussée et le remarquable portage qu’il représente par rapport à la version arcade. Dommage qu’il ne propose pas beaucoup de contenu justement à cause du portage de l’arcade. Il reste une légende qu’il faut découvrir si vous ne vous y êtes pas encore essayé.
Appréciation globale
7/10
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