Vous savez, lorsqu’on me parle des succès de l’arcade de mon jeune temps, il y a un titre qui me revient fatalement en tête car ce fut l’un des premiers auquel j’ai joué sur une borne d’arcade dans une fête foraine : Golden Axe. Et par tous les saints, qu’est-ce que j’ai pu engloutir comme pièces dans cette satanée machine. Aussi, lorsque j’ai finalement pu l’obtenir sur ma Master System, je me sentais pousser des ailes, j’étais prêt à chevaucher un dragon et à partir à l’aventure … et je le suis toujours.
L’arcade avec un grand A.
Imaginez-vous grand comme 3 pommes face à ce monolithe couleur ébène (je parle bien sur d'une borne d'arcade). Imaginez la fébrilité de vos mais lorsque vous attrapez le stick et commencez à presser les boutons. Enfin, ressentez toutes la puissance de ce Golden Axe et priez pour en voir la fin. A vrai dire, je ne savais pas trop quoi espérer de cette version Master System à l’époque. Je connaissais la version arcade, les 3 personnages, les magies, les niveaux et je m’étais même déjà frotté à Death Adder. Et là, la version console 8 bits qui nous promet d’être relativement similaire à la version arcade. J’en bavais d’envie. Soyez prêts à entrer dans ce monde d’héroic-fantasy où épées, haches et gourdins font la loi et où la magie a sa place de choix. Voilà, mesdames et messieurs le point de départ d’un des plus grands beat’them all de la grande époque des jeux vidéos. On parle ici d’un des tous grands titres arcade qui restera à jamais dans les mémoires. Mais trêve de nostalgie et revenons à cette version Master System.
Une copie épurée.
Premier grand constat, là ou la version arcade vous proposait de choisir votre personnage entre un guerrier à la Conan, une amazone à la Red Sonia et un nain qui tel Gimli manie la hache comme personne, la version Master System se voit limitée à un seul de ces trois compères : le guerrier. Et pour la magie, il pourra quand même choisir entre celle du feu, du tonnerre et de la terre. Directement, on comprend que le mode multi-joueurs ne sera malheureusement pas de la partie et c’est fort dommage. Second constat, les musiques sont bien présentes mais moins bonnes, bien sur que la version arcade. Pourtant, il ne faut pas cracher dessus car les musiques, bruitages et autres sont tout de même de bonne facture pour une Master System. Pareil pour l’aspect graphique qui reste fort ressemblant tout en étant moins bien détaillé et avec un peu moins de couleurs. Bon, il ne faut pas se leurrer non plus car une petite console 8 bits ne peut clairement pas rivaliser avec sa consœur la borne d’arcade. Pourtant, il faut reconnaître que comme pour Ghouls’n Ghosts, l’adaptation a été fort bien réalisée en restant très cohérente et surtout suffisamment proche de la version originale. Encore du bon boulot si vous voulez mon avis.
A coup d’épée ou d’épaule.
La maniabilité de Golden Axe est des plus simples avec un bouton pour frapper et un pour sauter, boutons qui peuvent se combiner pour les attaques sautées, les coups d’épaules en faisant une double pression sur la gauche ou la droite, l’empalement qui vient du ciel en courant/sautant/frappant et bien sur la projection au corps à corps/coup de pied. Mais dans Golden Axe, juste frapper ne suffira pas pour rester en vie car il faudra souvent esquiver les attaques, enchainer les frappes devant puis derrière et puis surtout utilise votre magie pour nettoyer un peu l’écran. Ces magies utilisent des potions que vous pourrez trouver sur des lutins qui se promènent de temps en temps dans les niveaux ou pendant vos bivouacs entre deux niveaux. Ce sera également l’occasion de récupérer de la viande pour remonter vos
points de vie qui en auront surement bien besoin. Bien sur, vous pourrez également chevaucher les deux sortes de dragons de la version originale. Que ce soit le rose qui fouette ses ennemis avec sa queue ou le bleu qui crache des flammes, ils vous seront bien utiles pour éliminer rapidement vos adversaires pour peu, bien sur, que vous désarçonniez au préalable son propriétaire. Et méfiez car même sur un dragon, un ennemi peut vous mettre à terre et ensuite le chevaucher à nouveau histoire de vous mettre en difficulté. Et la difficulté est présente sans pourtant être trop grande. La petite heure de jeu nécessaire (ce qui est plutôt correct pour l’époque) pour arriver à la fin du jeu ne se passera pas sans heurts et il vous faudra bien des essais avant de finalement vaincre Death Adder et son armée démoniaque.
Un petit bémol.
Avec toute cette avalanche de bonnes choses, est-ce qu’il reste des choses à dire? Malheureusement oui car malgré cette adaptation a priori assez correcte, les limites de la Master System se font assez vite sentir. Par endroits, de légers ralentissements se font ressentir mais la plupart du temps, ils ne dérangent pas trop le déroulement du jeu. En revanche, j’ai pu observer quelques bugs graphiques ça et là. Là encore, il n’y a rien de dramatique mais on sent très clairement que la Master System est poussée dans ses retranchements. Pourtant, les réductions du nombre de personnages et les limites graphiques et sonores auraient du suffire mais il faut malheureusement admettre que la Master System ne possède pas complètement la puissance nécessaire pour faire tourner ce Golden Axe de façon optimale. Mais il faut quand même admettre que ce Golden Axe est vraiment agréable à jouer et constitue, tout comme Ghoul’s And Ghosts pour lequel j’ai également écrit un test, une des merveilles de l’ère du 8 bits. Si le choix s’offrait à vous, je vous conseillerais bien sur la version Megadrive plus belle, mieux réalisée et surtout avec les 3 personnages et le multi-joueur. Mais fautes de grives …
Un juste milieu.
Golden Axe sur Master System est une bonne réussite et cette adaptation, si elle n’est pas totalement exempte de reproches, surtout dus aux limitations et à la perte du multi-joueurs, reste une valeur sur de la console. En un mot comme en 100 : il vous la faut.
Appréciation globale
8/10
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