Encore un manga dont je suis assez fan : Ghost In The Shell et son univers futuriste très politisé et surtout très plausible. Le premier film était exceptionnel et respectait bien le manga, puis la série télé en 3D Stand Alone Complex a enfoncé le clou en dépeignant exactement l’univers du manga tout en mettant en scène des intrigues inédites. Le jeu tiré de cette série se doit donc d’être exceptionnel ... enfin, théoriquement.
Motoko, Batou et leur chef.
Ghost In The Shell tourne autour d’un personnage principal : le major Motoko Kusanagi. Cette femme cyborg, membre de la section 9 de la police anti-terroriste gère ses hommes d’une main de fer tout en mettant copieusement la main à la pâte. Equipée de sa combinaison holographique qui la rend quasi invisible, elle chasse les terroristes de tout poil assistée par Batou, autre cyborg mais qui a plus comme maxime de foncer dans le tas. Et sous les ordres de leur chef (surnommé tête de babouin), ils doivent ici enquêter sur une histoire de riz bourré de nano-machines qui est utilisé comme arme en forçant ceux qui l’ingèrent à se suicider. Je ne vous raconterai ni la raison, ni la méthode utilisée par les terroristes car c’est un des meilleur point du jeu : une histoire bien dans le ton de la série et du manga original. Les fans de la première heure peuvent être rassurés car c’est un des points qui me faisait le plus peur en parlant d’un jeu tiré de cette série.
Et déjà, les choses se gâtent.
Et le jeu commence avec Motoko qui doit infiltrer un quai de chargement pour trouver des preuves et, accessoirement, dézinguer des ennemis. Motoko est agile, très agile même. Elle peut faire des sauts si impressionnants de très haut et elle peut bondir et faire des rebonds pour atteindre de hautes plates-formes. Le problème est que la maniabilité n’est pas à la hauteur de Motoko, loin de là. Avec des boutons vraiment pas placés judicieusement et une imprécision terrible dans les sauts multiples, les séances de plateforme deviennent un vrai calvaire et, malheureusement, c’est le cas au début du jeu, vers les deux tiers et quasi à la fin. Non, non, et non! Les programmeurs n’ont pas fait de session de test ou quoi? A moins que ce soit voulu pour rendre le jeu plus difficile qu’il ne l’est … même si de ce point de vue là, c’est assez calme. On alterne les phases avec Motoko et Batou sans réel entrain car le jeu est très linéaire, très dirigiste et pas trop compliqué. Et c’est d’autant plus vrai que les ennemis sont pour la plupart très cons! Oui, j’ai dis con car l’I.A. n’est vraiment pas terrible. Les ennemis suivent un chemin et n’en sortent que très rarement, n’ont aucune notion de couvert ou de tactique de groupe. Non, vraiment, pas dans Ghost In The Shell voyons! On parle d’un titre ou la qualité des ennemis est capitale pour assurer un bon niveau de jeu.
Tiens, ça empire encore.
Je pense qu’avoir des bons ennemis, c’est une chose mais pouvoir les toucher en est une autre et c’est une fois de plus la misère. Le réticule de visée est ridiculeusement petit, limite invisible car il se confond avec le décor lorsqu’il n’est pas simplement caché par votre personnage. Et lorsque vous croyez êtes capables de tirer, arriver à ajuster votre cible tient du miracle car vous êtes incapables de bouger doucement pour viser efficacement. Et ce problème est aussi visible lors des sauts ou des mouvements, vous êtes incapables de faire un mouvement lent pour bien ajuster votre direction. Mais comment on peut laisser passer ce genre de chose? A croire que c’est un fait exprès pour faire râler tous les joueurs. Allez, encore un coup de gueule contre les environnements. Si ceux-ci sont assez bien réalisés et correspondent assez à la série, qu’est-ce qu’ils sont vide de vie. Aucun PNJ, pas de foule, rien que les ennemis et vous. Alors qu’on se promène dans des complexes immenses de bureau et d’appartements, il n’y a rien ni personne, ce qui est paradoxal alors que dans l’histoire, tout tourne autour d’une grosse communauté autonome qui cherche à avoir son indépendance du Japon. Alors qu’on est en plein cœur de cette communauté, aucun badaud n’est visible. C’est à désespérer.
Allez, un petit rayon de soleil.
Tout n’est pas que ciel gris et pluie quand même. Déjà, on peut jouer un niveau avec le Tashikoma, ce petit véhicule mi-tank, mi-arraignée qui dispose d’une bonne petite puissance de feu. Certes, on n’a pas la possibilité de grimper sur les murs ou d’utiliser le grappin mais l’expérience reste assez plaisante. Et en plus, on doit parfois affronter des véhicules emblématiques de la série comme l’espèce d’hélicoptère en forme de guêpe ou le gros tank octopode avec son camouflage optique. Comme quoi, tout n’est pas entièrement à jeter. On a aussi quelques passages où l’on peut pirater le ghost d’ennemis (uniquement dans le premier stage par contre) où contrôler un robot pour effectuer des actions. Pour les amateurs, il y a aussi un mode multi-joueurs en 2 contre 2 ou en deadmatch. Bof, c’est gentil 5 minutes mais les problèmes de visée reviennent si vite qu’on oubliera ce mode … un peu comme le reste. Et ce n’est pas la petite durée de vie (autour de 8 heures) qui va arranger che tableau malheureusement pas très glorieux. Quand je pense que j’ai acheté le jeu en combo pack avec le premier dvd de la série télé, quel dommage que ce jeu ne suis pas plus son exemple.
Encore une adaptation ratée.
Problèmes de maniabilité, de visée, d’ergonomie … Ghost In The Shell - Stand Alone Complex cumule les problèmes, et ce ne sont pas des problèmes qui peuvent être effacés par ses graphismes ou son scénario qui, s’il est très correct au regard de la série, n’arrive pas à sauver l’ensemble. Encore une énorme déception à mon actif mais que j’ai tenu à finir pour le plaisir de vivre une aventure avec la Section 9.
Appréciation globale
5/10
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