6 mai 2019

PLAYSTATION 3 : Prince of Persia

Cela faisait des mois (des années ?) qu’il attendait dans mon armoire le moment où je lui prêterais attention. Et voilà, le jour est arrivé. Par curiosité j’ai jeté un œil au score sur quelque sites, score qui était relativement correct. Et après mes bons souvenirs sur la série Sand Of Time, j’étais chaud comme la braise. Et dès les premières minutes … ben …



Petite balade en plein désert.

Alors que notre héros est perdu dans le désert à la recherche de son âne, disparu et surtout chargé d’or, l’aventure en la présence de la princesse Elika lui arrive dessus. Celle-ci, poursuivie par son père, veut arriver la première au temple d’Ormaz et empêcher son paternel de libérer le démon Harriman. Pas de chance, vous arriverez trop tard et il va falloir que vous et la princesse alliez explorer tous les environs pour reactiver les terres fertiles qui servent de pilier pour la prison d’Harriman et finalement remettre Harriman sous les verrous. Et pour ce faire, vous aurez fort à faire car en plus de visiter des environnements immenses, il faudra plus que souvent demander l’aide d’Elika et de ses pouvoirs magiques qui va sauver votre vie plus d’une fois. Elika peut ainsi acquerir des pouvoir magiques, voler, se téléporter et surtout réactiver les terres fertiles. Et pour couronner le tout, les quatre grands soldats d’Harriman seront de la partie pour vous rendre la tâche plus ardue.


Le monde ouvert … sur beaucoup de vide

Ce Prince of Persia en version PS3 a décidé, au contraire de de la série Sand of Time, de revenir aux fondamentaux de la série. Fini les séquences de plateforme et les combats épiques contre de nombreux ennemis. Bienvenue dans de grands espaces ouvert assez bien réalisés qui s’étalent autant en profondeur qu’en hauteur. Votre héros va se frayer un chemin en grimpant sur les murs, s’accrochant aux aspérités bien placées, aux colonnes et en glissant le long des parois. Pour ce faire, notre héros est équipé d’un bracelet métallique armé de griffes qui lui sert à s’accrocher ou à grimper sur tout et n’importe quoi. Et, histoire de se défendre un peu, il possède également une épée qui lui servira à écharper les serviteurs d’Harriman. Pour l’assister, la princesse Elika sera constamment à vos côtés. Elle a plusieurs capacités comme le fait de vous aider à sauter plus loin en se téléportant près e vous pour vous propulser. Un double-saut en somme. Et je pourrais m’arrêter là et vous dire que tout est joli et impeccable. Mais la réalité diffère très vite peu après.


L’immortalité, ce fléau.

La première chose qui va vous frapper est que le contrôle de votre prince est un peu hasardeux. Ceci est principalement du à une caméra qui se plait à changer d’axe au moment le moins opportun, alors que vous vous apprêtez à sauter. Si ce n’est heureusement pas systématique, cela arrivera suffisamment souvent pour vous envoyer de façon assez régulière dans le vide. Seconde chose qui va littéralement vous sauter aux yeux : le prince est totalement immortel grâce à la présence d’Elika. Celle-ci va systématiquement aller le rechercher lorsqu’il tombe pour le ramener à la dernière plateforme qu’il a arpenté. Et pas seulement à ce moment, dans tous les combats Elika va sauver le prince dès qu’il a un risque de mort. C’est bien simple, votre avatar ne risque absolument rien dans le jeu ce qui rends vite le tout complètement creux. En effet, a quoi bon jouer si on sait qu’il n’y a aucun mérite à gagner car on ne peut jamais perdre … au mieux on peut abandonner. On me dira que c’est pour plaire à toute cette génération de joueurs qui n’aiment pas perdre mais personnellement cela m’a frustré plus qu’autre chose. Car si le gameplay est un peu foireux, la courbe de difficulté doit être un élément important dans un jeu et là la difficulté est nulle. Et on ne peut même pas se perdre dans ce monde ouvert qui est, je le reconnais, assez grand car Elika a un système GPS intégré. Autant dire qu’on prend totalement le joueur par la main. Et on continue avec les 4 pouvoirs qui permettent d’utiliser des plaques qui vous vont chacune se déplacer un peu différemment.


La cerise sur le gâteau périmé.

Ces plaques de pouvoir seraient une bonne idée si elles n’étaient pas utilisées qu’en mode QTE quand on y pense. Et parfois elles se cumulent pendant de longs moments qui forcent à recommencer un long passage très fastidieux à la moindre erreur. En revanche j’aime l’idée d’aller chercher les sphères de pouvoirs pour débloquer les 4 fameux pouvoir. Cela donne un peu de challenge mais il faut trop de sphères pour chaque pouvoir, rendant finalement cette sous-quête un peu fastidieuse. Et ce qui détruit complètement le jeu est son aspect complètement vide. Vous voyez, Prince of Persia est un jeu de plateforme bien réalisé qui offre quelques visuels assez jolis. En revanche arpenter un monde complètement vide avec très peu d’ennemi est également assez frustrant. Hormis les 4 même boss à vaincre à chaque libération de terre fertile et une petite vingtaine d’ennemis plus basiques qui se trouvent sur votre chemin il n’y a rien. Pas de vie, rien pour intéragir … Juste le prince et Elika qui discutent de temps à autre. Et même concernant les boss, là aussi on revient assez vite à un gameplay proche des QTE donc peu intéressant. Et je ne parlerais pas de la fin qui est juste mauvaise et donne l’impression d’une mauvaise blague.


Pas terrible

En bref, ce Prince of Persia n’est pas du meilleur cru. L’idée de revenir à presque exclusivement de la plateforme est bonne mais la recette du premier jeu d’il y a 30 ans ne marche plus maintenant. Le jeu est bien trop vide et à l’époque il ne durait qu’une heure. Ici plus de 10 heures de vide, c’est long. Et surtout l’aspect immortel qui retire toute la saveur … non merci. Comme quoi un beau jeu n’est pas automatiquement un bon jeu.

Appréciation globale
4/10





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