Enslaved remet au goût du jour l’histoire du roman Voyage en Occident qui a, entre autres, servi de point de départ au manga DragonBall. En l’occurrence, Enslaved tourne un peu l’histoire pour la situer dans un futur post-apocalyptique, au milieu des USA, ou plutôt de ce qu’il en reste.
Exit SanGoku et Bulma
Le jeu met en scène deux personnages assez différents. Il y a d’abord Trip, jeune fille très intelligente capable de maitriser toutes les technologies. Ensuite, il y a Monkey, grand, baraqué et agile comme un singe. Si trip est le cerveau, Monkey sera les muscles. Monkey se bat en utilisant un bâton qui peut s’agrandir et lancer des boules d’énergie destructrices ou incapacitantes. C’est lui que vous contrôlerez tout au long du jeu même si vous pourrez demander à Trip d’effectuer certaines actions comme faire diversion, courir ou optimiser votre équipement. Vous pourrez également la lancer pour atteindre des endroits éloignés ou la porter. Monkey aura également le temps de quelques passages accès à son « nuage », un dispositif ressemblant à un skateboard volant.
Allo, allo ? Vous m’entendez ?
Au niveau de l’histoire, celle-ci est assez correcte : Nous somme dans un monde futuriste où l’homme n’est plus vraiment majoritaire. Suite à un cataclysme quelconque (on suppose une guerre), des robots tueurs et leurs maîtres, les esclavagistes, n’ont de cesse que de capturer les rares survivants. Monkey est prisonnier des esclavagistes à bord d’un de leur vaisseau. Apparaît alors Trip qui décide de saboter le vaisseau, ce qui libère Monkey de sa prison. Celui-ci pourra s’échapper en compagnie de Trip … enfin, plus ou moins. Celle-ci ira jusqu’à poser une couronne d’esclavage sur la tête de Monkey pour le forcer à l’aider à rentrer chez elle. Cette couronne aura des effets divers tels la capacité de voir des images étranges, de communiquer avec Trip et de s’interfacer avec une libellule robotisée pour voir plus de choses que ce qui ne lui serait permises. De plus, petit point négatif, cette couronne peut forcer Monkey à obéir à Trip en lui assenant de fortes douleurs voire le tuer si celle-ci meurt où s’il tente d’enlever sa couronne.
Je suis une légende.
Les décors sont impressionnants, avec la nature qui recouvre New-York … ou ce qu’il en reste. On se trouve dans des environnements très variés et vraiment très beaux. On passe réellement un très bon moment à admirer tous les niveaux avec sa foule de petits détails. Les personnages et les ennemis sont également bien détaillés avec des animations très convaincantes. On pourra regretter que les ennemis ne soient pas plus variés et on retrouvera plusieurs fois le même boss. Concernant la maniabilité, elle est très correcte et je dirais même un peu trop facile en ce qui concerne les séquences d’escalade qui, finalement, sont trop assistées pour offrir un quelconque challenge. Le jeu en soi est donc très facile, voire un peu trop et seuls la course-poursuite avec le « nuage » ou le dernier boss vous donneront du fil à retordre. La musique et les bruitages sont très corrects et mettent bien dans l’ambiance. Au niveau de la durée, comptez autour de 8 heures de jeu ce qui est assez peu en regard de la concurrence.
Les 10 petits nègres.
Pourtant, il y a beaucoup de failles dans la narration et certains points de l’histoire sont assez tordus. La fin du jeu par exemple ne mettra pas tout le monde d’accord. Elle est plausible, certes, mais manque nettement de profondeur. Le début est également assez nébuleux car on ne sait ni comment Monkey s’est fait capturer, ni comment Trip s’est retrouvée sur le vaisseau des esclavagistes avec une couronne d’esclavage dans son sac et surtout à des centaines de kilomètres de chez elle. Et dans le même genre, les robots que l’on combat constamment sont sensés capturer les humains mais pour vous, ils feront une exception et en voudront constamment à votre vie. C’est dommage de butter sur ce genre de détails alors que le jeu est vraiment très bien réalisé. J’avoue pourtant que ça ne gène en rien votre progression même si l’envie de continuer s’amenuise un peu au fur et à mesure et ce malgré la présence d’un Oolong (pour ceux qui connaissent) égal à lui-même en personnage tertiaire (au deux tiers du jeu).
Un petit goût amer
Enslaved : Oddysey to the west est un bon jeu qui pèche un peu par sa trop grande facilité, sa courte durée et surtout par sa narration en dents de scie tout en proposant des environnements superbes et dépaysant couplés à des musiques bien ficelées. Un bien curieux mélange qui donne l’impression d’un jeu pas complètement terminé mais relativement plaisant à jouer.
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